Des manifestations éclatent à Okinawa et Tokyo contre les agressions sexuelles des troupes américaines

Des manifestations éclatent à Okinawa et Tokyo contre les agressions sexuelles des troupes américaines

C’était comme si l’île elle-même s’était levée. Environ 30 résidents d’Okinawa ont formé un cercle silencieux devant le gouvernement préfectoral, tenant des fleurs et des pancartes indiquant "Ne jamais tolérer la violence sexuelle" et "Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cela."

Ce débordement d’émotion a suivi la nouvelle selon laquelle la police d’Okinawa avait transmis à des procureurs deux Marines américains dans la vingtaine, soupçonnés d’agressions sexuelles séparées contre des femmes sur l’île.

Megumi Kamiya, qui a rejoint le rassemblement, a confessé, "Quand j’ai vu les nouvelles, j’ai pensé—encore une fois ? C’est comme un déjà-vu de douleur." Elle a ajouté que les patrouilles conjointes par l’armée américaine et la police locale dans les quartiers de divertissement depuis la semaine dernière semblaient davantage une mise en scène qu’un véritable bouclier, les officiers étant vus en train de discuter et de rire.

Plus tard le même jour à Tokyo, environ 30 partisans se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères en solidarité avec Okinawa. Ils tenaient des pancartes disant "Arrêtez les crimes de l’armée américaine" et "Écoutez la voix d’Okinawa," scandant des demandes de justice.

L’organisateur Masayuki Oku a saisi le micro : "Comment pouvons-nous appeler cela la sécurité Japon-États-Unis quand les victimes de violence sexuelle continuent de se multiplier ?"

Les médias locaux rapportent que trois membres du personnel militaire américain ont été inculpés depuis juin dernier pour des violences sexuelles présumées à Okinawa. L’île accueille 70 % de toutes les bases militaires américaines au Japon tout en couvrant seulement 0,6 % du territoire du pays, ce qui en fait une source continue de colère locale.

Ces rassemblements à Okinawa et Tokyo résonnent comme un appel plus large à travers le Sud global : la sécurité et le respect ne sont pas négociables, et un véritable changement exige une réelle responsabilité, pas seulement des patrouilles creuses.

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