12 États américains poursuivent Trump pour des tarifs d'urgence 'illégaux'

12 États américains poursuivent Trump pour des tarifs d’urgence ‘illégaux’

Imaginez que vous montiez un café éphémère à Abidjan, en attendant du café de Bogotá ou du matériel de Mumbai—et que soudain, des frais surprise apparaissent. C'est exactement ce à quoi les entreprises sont confrontées après l'entrée en vigueur des tarifs d'urgence du président Trump le mois dernier.

Le 2 avril, à la Maison Blanche, il a invoqué l'International Emergency Economic Powers Act pour imposer des soi-disant "tarifs réciproques" sur les importations de tous les partenaires commerciaux. L'idée ? Protéger les industries et les travailleurs américains—mais à quel prix ?

D'abord, la Californie a pris les devants la semaine dernière avec un procès, qualifiant la mesure d'illégale. Maintenant, une coalition de 12 États—Arizona, Colorado, Connecticut, Delaware, Illinois, Maine, Minnesota, Nevada, Nouveau-Mexique, New York, Oregon et Vermont—a déposé son propre recours devant la Cour du commerce international des États-Unis à New York.

L'argument principal est simple: le Congrès n'a jamais accordé au président ce pouvoir étendu. Selon le procès, l'action de Trump a transformé la politique commerciale nationale en un one-man show, bouleversant l'ordre constitutionnel et plongeant les entreprises dans le chaos.

"En prétendant avoir le pouvoir d'imposer des tarifs immenses et changeants sur les biens entrant aux États-Unis qu'il choisit, le Président a bouleversé l'ordre constitutionnel et semé le chaos dans l'économie américaine," déclare le procès. Les États demandent à un tribunal de déclarer les tarifs illégaux et d'en bloquer toute application.

La procureure générale de New York, Letitia James, n'a pas mâché ses mots : "Ses tarifs sont illégaux et, s'ils ne sont pas arrêtés, entraîneront plus d'inflation, de chômage et de dommages économiques." La gouverneure Kathy Hochul a ajouté que les consommateurs ressentent déjà la pression alors que les prix continuent de grimper.

Mais la Maison Blanche ne recule pas. Le porte-parole Kush Desai a déclaré aux journalistes que l'administration "reste déterminée à répondre à cette urgence nationale qui décime les industries américaines et laisse nos travailleurs derrière, avec tous les outils à notre disposition, des tarifs aux négociations."

Ce bras de fer juridique est bien plus qu'une querelle nationale—il montre comment les relations commerciales mondiales peuvent changer du jour au lendemain. De Lagos à Lima, quiconque importe ou exporte suivra de près la décision du tribunal. Ces mesures d'urgence tiendront-elles, ou les juges mettront-ils un frein à ces frais surprises ? Restez à l'écoute.

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