Harvard ne renoncera pas à son indépendance malgré la menace d'interdiction de visa

Harvard ne renoncera pas à son indépendance malgré la menace d’interdiction de visa

Dans une démarche qui bouleverse le monde universitaire, Harvard a tracé une ligne claire : ils ne renonceront pas à leur indépendance, même si l'administration américaine menace de couper les visas et les financements pour les étudiants étrangers.

Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a averti que, sauf si Harvard fournissait des données sur les étudiants détenteurs de visas — en particulier des dossiers sur ce qu'ils appellent "des activités illégales et violentes" — l'université pourrait perdre son privilège d'accueillir des étudiants étrangers. Kristi Noem, secrétaire du DHS, a même retiré deux subventions d'une valeur de plus de 2,7 millions de dollars.

Noem a déclaré : "Si Harvard ne peut pas vérifier qu'elle est pleinement conforme, elle perdra le droit d'accueillir des étudiants étrangers." La réponse de Harvard ? Un porte-parole a réaffirmé : ils respecteront la loi, mais ils ne renonceront pas à leurs droits constitutionnels.

Et ce n'est pas tout. Fin du mois dernier, l'administration a mis en examen 9 milliards de dollars de contrats et subventions fédéraux et a gelé 2,3 milliards après que Harvard a refusé de se plier aux exigences visant à interdire les masques et à supprimer les programmes de diversité, d'équité et d'inclusion. Trump a également menacé de retirer le statut d'exonération fiscale de l'université — une mesure qu'Harvard déclare compromettrait l'aide aux étudiants et la recherche médicale essentielle.

Cette offensive ne se limite pas à Cambridge. Columbia, Princeton, Brown, Cornell et Northwestern ont également été confrontés à des gels ou des annulations de financements similaires. Columbia, encore ébranlée par les manifestations pro-palestiniennes de l'année dernière, a perdu 400 millions de dollars et s'efforce de les récupérer.

Derrière ces mesures se dessine une tempête politique : l'administration Trump associe les manifestations sur les campus concernant la crise de Gaza à des risques de sécurité nationale, qualifiant les manifestants d'antisémites ou d'extrémistes. Les manifestants, y compris des groupes d'étudiants juifs, rétorquent qu'ils appellent seulement à la justice et aux droits humains.

Que vous soyez étudiant à Lagos ou que vous lançiez une start-up à Buenos Aires, ce bras de fer est important. Il concerne la manière dont les universités accueillent les talents de tous les coins du monde.

Tandis que les universités de Dakar à Manille observent attentivement, cette bataille soulève des questions urgentes sur la liberté académique, la liberté d'expression et les droits des étudiants internationaux espérant étudier à l'étranger sans crainte.

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