Le président américain Donald Trump a été clair : les tarifs prévus sur les importations de l'UE seront appliqués comme prévu. Lors d'une conversation depuis le Bureau ovale, Trump a rejeté l'offre de l'UE d'un échange de tarifs "zéro pour zéro" sur les biens industriels, insistant pour que le bloc augmente ses achats de pétrole et de gaz américains.
Lors de la discussion, Trump a posé une question directe sur l'accord proposé évoqué précédemment par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Sa réponse fut un "Non, ce n'est pas le cas." Il a averti que si l'UE ne parvenait pas à acheter plus d'énergie des États-Unis, elle pourrait faire face à des tarifs supplémentaires sur des exportations clés comme les voitures et les machines.
Le débat intervient alors que l'Union européenne souligne son engagement à réduire progressivement ses importations d'énergie en provenance de Russie et à diversifier ses sources d'approvisionnement. Actuellement, l'UE dépend des États-Unis pour 47 % de son gaz naturel liquéfié et 17 % de ses importations de pétrole, un déséquilibre que Trump critique depuis longtemps.
Dans un contexte de tensions commerciales mondiales croissantes, Trump a déclaré que le déséquilibre commercial existant est injuste. "Ils ne prennent pas nos voitures, ils ne prennent pas nos produits agricoles, ils ne prennent presque rien et nous prenons tout de leur part," a-t-il remarqué après des discussions avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait demandé une réduction des tarifs appliqués à Israël.
Les données du Bureau du recensement des États-Unis montrent qu'en 2023, les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 208,7 milliards de dollars avec l'UE, un chiffre que Trump cite comme preuve d'un échange déséquilibré. Pour souligner sa position, il a déclaré "C'est permanent," écartant toute demande de suspension ou de révision des tarifs.
Par ailleurs, la Commission européenne a noté que son tarif moyen sur les produits américains reste à seulement 1 %, tandis que les autorités américaines ont collecté environ 7 milliards d'euros sur les biens de l'UE contre 3 milliards d'euros pour les produits américains. Les responsables européens ont déjà annoncé des contre-mesures ; alors que les États-Unis appliquent des tarifs d'une valeur de 28 milliards de dollars, l'UE prépare une réponse évaluée à environ 26 milliards d'euros.
Reference(s):
cgtn.com