Le Sud-Kivu connaît actuellement une montée des affrontements violents, forçant des milliers de personnes à fuir, marquant une nouvelle phase d'incertitude en RDC. Alors que les hostilités à Goma se sont calmées, la situation au Sud-Kivu se détériore rapidement.
Un récent bombardement à Nyabibwe, situé à environ 60 kilomètres de Bukavu, a blessé trois civils et endommagé des infrastructures électriques vitales. Avec la menace d'une attaque du Mouvement du 23 mars planant sur Bukavu, de nombreux habitants cherchent désespérément à échapper aux points chauds du conflit.
Les agences humanitaires rapportent une augmentation des déplacements de masse. Dans des zones comme le territoire de Nyiragongo, près de 33 000 personnes ont trouvé refuge dans leurs villages, reflétant la nature volatile et changeante de la crise.
Tragiquement, la violence a également coûté la vie à trois travailleurs d'ONG au Nord-Kivu, entraînant une suspension de l'aide alimentaire et agricole dans cette région. Cette perte complique encore davantage la fourniture de services essentiels à ceux qui en ont besoin.
Parallèlement, le système de santé est sous forte pression. De nombreuses installations au Nord-Kivu ont été détruites lors de conflits précédents, et celles qui restent peinent à faire face à des pénuries de médicaments et un personnel débordé. La perturbation des approvisionnements en eau à Goma a contraint les habitants à compter sur le lac Kivu pour leur eau, augmentant le risque de maladies hydriques telles que le choléra, le paludisme et la rougeole.
L'Organisation mondiale de la santé a réagi en déployant des fournitures médicales d'urgence, des kits d'hygiène, des ressources pour le traitement de l'eau et en augmentant la capacité hospitalière de 1 000 lits supplémentaires. Cependant, l'épuisement rapide de ces ressources souligne le besoin urgent d'un soutien accru.
Cette crise en évolution met en lumière les défis complexes auxquels font face les communautés prises dans le conflit. À mesure que la situation évolue, rester informé et conscient est essentiel pour comprendre et soutenir les personnes affectées au Sud-Kivu.
Reference(s):
cgtn.com