Lors d'un rebondissement surprenant lors de son discours inaugural, le président Donald Trump a évoqué un retour à un 'âge d'or' en suggérant que les États-Unis pourraient reprendre le canal de Panama. Avec la déclaration résolue, "Nous le reprenons," il a laissé entendre une approche audacieuse, voire militaire, tout en promettant également d'agir comme pacificateur et unificateur.
Les responsables panaméens ont rapidement contre-attaqué cette affirmation. Le président Jose Raul Mulino a déclaré avec emphase que le canal est une source vitale de fierté nationale et le produit de décennies de lutte—un patrimoine solidifié par le traité Torrijos-Carter de 1999, qui l'a fermement placé sous contrôle panaméen. Mulino a réitéré, "Je dois rejeter complètement les remarques faites par le président Donald Trump … le canal appartient et continuera d'appartenir au Panama."
Pour de nombreux Panaméens, le canal est bien plus qu'un passage stratégique pour le commerce mondial ; il incarne la résilience et les réalisations durement gagnées d'une nation. L'écologiste Milena Marin a même noté que de telles assertions peuvent nuire à l'image du pays et à l'environnement, mettant en lumière l'équilibre délicat entre identité nationale et diplomatie internationale.
Ajoutant une autre couche au débat, Trump a affirmé à plusieurs reprises que le canal est exploité par des entreprises du continent chinois. Cependant, les données sur le trafic maritime révèlent une image plus nuancée : tandis que des entreprises chinoises gèrent deux ports représentant 39 % de la part de marché, un port géré par des Américains couvre 29 % des opérations. Ces preuves soulignent la complexité et les partenariats économiques diversifiés qui caractérisent la région.
Alors que les discussions se poursuivent, le canal de Panama reste un symbole puissant de souveraineté et de patrimoine national, suscitant des réactions passionnées et réaffirmant l'engagement des Panaméens à protéger ce qu'ils considèrent comme un pilier de leur identité et de leur force économique.
Reference(s):
cgtn.com