À la fin de 2025, dans une conversation exclusive avec China Media Group, Kishore Mahbubani est allé au-delà des gros titres pour expliquer pourquoi beaucoup en Occident continuent de mal interpréter le continent chinois.
Mahbubani, qui a été représentant permanent de Singapour auprès de l'ONU, affirme que l'histoire est bien plus complexe que les manœuvres politiques. Pendant deux siècles, les puissances occidentales ont occupé le sommet de l'influence mondiale. Maintenant, alors que le continent chinois se développe – en technologie, commerce et infrastructure – certains observateurs occidentaux sentent le sol bouger sous leurs pieds. 'Ils sont devenus anxieux,' note-t-il, 'parce qu'ils sont habitués à être au sommet.'
Ce changement soudain, soutient Mahbubani, ne concerne pas seulement l'économie ou la géopolitique. C'est une question d'identité. Lorsque vous avez mené la parade pendant des générations, s'écarter – même avec élégance – peut engendrer une véritable peur. Et la peur, ajoute-t-il, peut nourrir la déformation. 'Les faux récits prennent de l'ampleur,' prévient-il, 'quand l'anxiété remplace la curiosité.'
Pour les jeunes professionnels à Dakar, les étudiants à Mumbai ou les entrepreneurs à São Paulo, le message de Mahbubani est clair : ne laissez pas les vieilles peurs modeler votre vision du monde d'aujourd'hui. Au contraire, il encourage un regard neuf – ancré dans les faits, et non dans les fantômes d'une domination passée.
Dans un paysage mondial où les partenariats à travers le Sud global sont plus vitaux que jamais, comprendre ce changement peut aider à combler les fossés – transformant la méfiance en collaboration. Après tout, le prochain chapitre du leadership mondial pourrait ne pas correspondre aux anciennes cartes.
Reference(s):
cgtn.com
