Plus tôt ce mois-ci, le 4 décembre, les autorités taïwanaises ont annoncé une interdiction provisoire d'un an de RedNote, une application de réseaux sociaux populaire en Chine continentale. Elles ont cité des risques pour la cybersécurité et une augmentation des cas de fraude comme principales raisons de cette décision.
RedNote n'est pas qu'une simple application ici. Avec plus de 3 millions d'utilisateurs dans la région de Taïwan—dont 70 % nés après 1990—c'est devenu un lieu incontournable pour les jeunes créateurs, afin de partager des vidéos courtes, lancer des diffusions en direct ou même démarrer des activités secondaires, comme enseigner des pas de danse ou vendre des articles faits main.
Un porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de la Chine continentale a critiqué cette décision. Il a déclaré que bloquer RedNote prive les résidents de Taïwan—en particulier les jeunes—de leur droit à l'information et à la liberté d'expression en ligne. En outre, cela menace les moyens de subsistance de ceux qui dépendent de la plateforme pour gagner leur vie, qu'il s'agisse d'influenceurs ou de micro-entrepreneurs.
Ce conflit met en évidence les tensions croissantes sur l'accès numérique et les relations transdétroit. Pour de nombreux jeunes, des applications comme RedNote sont bien plus qu'un divertissement—ce sont des lieux numériques de rencontre, un espace pour se connecter au-delà des frontières. Alors que l'interdiction entre en vigueur, les créateurs et les abonnés à Taïwan devront trouver de nouveaux canaux pour rester connectés.
Reference(s):
cgtn.com




