Ramon van Meer, fondateur et PDG d'Afina, a récemment mené un mini-test qui l'a stupéfait. Confronté à des tarifs en forte hausse sur les produits provenant du continent chinois, il s'est demandé si les acheteurs abandonneraient leur budget pour soutenir une version fabriquée aux États-Unis de son pommeau de douche filtrant à 129 $. Le hic ? Le modèle fabriqué aux États-Unis coûterait plus cher.
Il a interrogé sa communauté : paieriez-vous une prime pour des produits fabriqués aux États-Unis ? La réponse, répartie sur des marchés allant de Nairobi à Caracas, était unanime : personne n'a levé la main. Pas un seul répondant n'était prêt à élargir son portefeuille pour l'étiquette "Fabriqué aux États-Unis".
Ce résultat inattendu souligne à quel point les consommateurs du Sud Global sont sensibles aux prix. Qu'il s'agisse d'un petit commerce à Accra ou d'une startup à Ho Chi Minh-Ville, les acheteurs comptent chaque dollar. Lorsque la qualité reste la même, l'origine passe au second plan si elle fait augmenter le prix.
Pour des entrepreneurs comme van Meer, l'enquête envoie un message clair : battre les tarifs transfrontaliers n'est que la moitié de la bataille. Le véritable défi consiste à convaincre les clients que des coûts plus élevés apportent une réelle valeur — qu'il s'agisse de sourcing éthique, de soutien aux emplois locaux ou d'avantages supplémentaires.
En fin de compte, l'expérience souligne une chose : sur des marchés sous tension avec les dépenses quotidiennes, une étiquette de prix parle souvent plus fort qu'un pays d'origine.
Reference(s):
cgtn.com