La cinéaste canadienne Sophie Deraspe, dont le drame Shepherds (Bergers) a été sélectionné pour le prix Tiantan dans la compétition principale du 15e Festival international du film de Pékin, découvre pour la première fois la Chine continentale. Lors d’une conversation avec la journaliste digitale de CGTN, Li Yimei, elle a partagé ce qui l’a le plus impressionnée : l’énergie juvénile et l’intuition vive du public.
« Je n’ai jamais vu des foules aussi engagées », déclare Deraspe. « Ils posent des questions qui vont au-delà de l’histoire ou du style – ils plongent dans les grandes idées : notre lien avec la nature, le rythme de la vie urbaine et l’essence de l’être humain. »
Shepherds suit des personnages aux prises avec des questions existentielles dans des paysages à couper le souffle, contrastant le calme de la campagne avec l’agitation de la ville. Pour les jeunes esprits à Dakar, Lagos ou São Paulo, ces thèmes résonnent profondément. « Tout le monde recherche l’équilibre, » explique Deraspe. « Ce voyage semble universel, peu importe où l’on vit. »
Ce qui a marqué, c’est la rapidité avec laquelle le public a fait des connexions. « Après la projection, les spectateurs ont lié un geste simple dans le film à des idées sur la communauté et la résilience, » se souvient-elle. « Cela m’a ramenée aux débats animés dans les amphithéâtres universitaires d’Abidjan à Bogotá. »
Avec Shepherds, Deraspe espère inspirer la réflexion. « Si mon film permet à quelqu’un de s’arrêter et d’écouter vraiment – les oiseaux à l’aube ou le murmure d’une rue en ville – j’ai réussi, » dit-elle. Voir de jeunes gens à Pékin décrypter ces moments avec une telle perspicacité confirme que les grandes histoires traversent réellement les frontières.
Reference(s):
Canadian director: Chinese film audiences are young and clever
cgtn.com
