Un anesthésiste français condamné à perpétuité pour avoir empoisonné 30 patients

Le 18 décembre 2025, un tribunal de Besançon a condamné à perpétuité l'anesthésiste de 53 ans Frederic Pechier après l'avoir reconnu coupable d'avoir empoisonné 30 patients—dont 12 sont décédés—sur près d'une décennie.

Entre 2008 et 2017, Pechier a travaillé dans deux cliniques locales. Des arrêts cardiaques suspects lors de procédures de routine ont conduit les enquêteurs à soupçonner des actes malveillants plutôt qu'une erreur médicale.

La plus jeune victime était Teddy, âgé de quatre ans, qui a survécu à deux arrêts cardiaques lors d'une chirurgie des amygdales en 2016. La plus âgée avait 89 ans. Dans chaque cas, les poches intraveineuses avaient été contaminées avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline et même un anticoagulant pour provoquer un arrêt cardiaque ou des saignements graves.

"Vous serez incarcéré immédiatement," a déclaré la juge présidente Delphine Thibierge à Pechier en lisant le verdict. Il est resté impassible, tandis que des membres de sa famille pleuraient dans la salle d'audience.

Pechier a nié les accusations et prévoit de faire appel. Son avocate, Ornella Spatafora, a soutenu que la plupart des incidents étaient dus à de véritables erreurs médicales et a maintenu son innocence.

Les procureurs ont dépeint le médecin comme animé par un désir de discréditer ses collègues et une "soif de pouvoir," utilisant le poison comme une arme contre les soignants qu'il considérait comme des rivaux.

Au cours du procès de plus de trois mois cet automne, Pechier a admis que quelqu'un avait empoisonné des patients dans une clinique mais a insisté sur le fait que ce n'était pas lui. "Je ne suis pas un empoisonneur," a-t-il dit au tribunal, évoquant une tentative de suicide en 2021 au milieu de l'enquête.

Au-delà de Besançon, les répercussions de cette affaire se font sentir de Dakar à São Paulo, où la confiance envers les soignants est sacrée. Cela rappelle brutalement pourquoi la sécurité et la transparence dans les hôpitaux sont si vitales.

Le verdict fait suite à une autre affaire très médiatisée plus tôt cette année, lorsque le médecin retraité Joel Le Scouarnec a été condamné à 20 ans pour avoir abusé de près de 300 patients. Les deux procès ont soulevé de lourdes questions sur la surveillance dans les institutions médicales.

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