Vendredi dernier, le 26 décembre, le président du Conseil de direction présidentiel du Yémen, Rashad Al-Alimi, a exhorté la coalition dirigée par l'Arabie saoudite à prendre des “mesures militaires nécessaires” pour protéger les civils dans la province sud-est d'Hadramout. Son appel fait suite à un briefing sur ce que les responsables ont décrit comme des mouvements hostiles du Conseil de Transition du Sud (STC) qui risquent de déstabiliser cette région riche en pétrole.
Selon une source gouvernementale citée par l'agence de presse officielle Saba, ces actions du STC violent le processus de transition en cours et sapent les efforts saoudo-émiriens pour calmer les tensions et rétablir la sécurité.
Un responsable militaire au sein du gouvernement reconnu internationalement du Yémen, s'exprimant anonymement à Xinhua, a averti que la demande d'Al-Alimi pourrait déclencher une nouvelle vague de frappes aériennes saoudiennes sur les positions du STC dans les heures à venir. Des équipements lourds et des forces locales ont été stationnés le long de la frontière saoudienne, et Riyad pourrait “intervenir militairement” si le STC refuse de reculer.
Le STC, cependant, a affirmé que des avions de combat saoudiens ont frappé ses bases à Hadramout vendredi dernier. Les habitants ont rapporté de fortes explosions, et des clips diffusés sur les réseaux sociaux montraient de la fumée s'élevant des sites ciblés—bien que les autorités saoudiennes n'aient pas confirmé les opérations.
Ces événements remontent au 3 décembre, lorsque les forces du STC ont pris le contrôle de Hadramout après des affrontements avec des unités pro-gouvernementales. Le STC a également critiqué le PLC pour ce qu'il a qualifié de campagne médiocre contre le groupe Houthi dans le nord du Yémen.
Séparément, les combattants du STC se sont étendus dans la province d'Al-Mahrah sans résistance, recrutant des forces locales malgré les appels répétés du gouvernement yéménite et de l'Arabie saoudite à désamorcer la situation.
Fondé en 2017, le STC défend l'autodétermination et l'indépendance éventuelle du sud du Yémen. Même après avoir rejoint la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et intégré le PLC en 2022, le groupe continue de faire pression pour la souveraineté du sud, alimentant les débats en cours sur le partage du pouvoir et le contrôle des ressources.
Le STC affirme que les gouvernements passés ont marginalisé politiquement et économiquement les communautés du sud—des affirmations que les autorités centrales rejettent, soulignant l'importance de l'unité territoriale du Yémen.
Reference(s):
Yemen urges Saudi-led action as rift with separatists deepens
cgtn.com




