La Malaisie et les États-Unis poussent pour un cessez-le-feu Cambodge-Thaïlande

La Malaisie et les États-Unis poussent pour un cessez-le-feu Cambodge-Thaïlande

La frontière Cambodge-Thaïlande ressemble à une cocotte-minute sur le point d'exploser, avec de nouveaux affrontements poussant des familles à quitter leurs maisons et envoyant des ondes de choc dans toute la région.

Ce samedi, le Premier ministre Hun Manet du Cambodge s'est connecté en ligne pour accueillir la proposition audacieuse de cessez-le-feu du PM malaisien Anwar Ibrahim. À partir de 22h00 ce soir, une équipe d'observateurs de l'ASEAN, soutenue par les États-Unis, supervisera la trêve, donnant à chaque camp une chance de souffler.

Anwar dit qu'il a appelé les dirigeants à Phnom Penh et à Bangkok plus tôt dans la journée, exhortant à la retenue maximale et à un arrêt immédiat des hostilités. En tant que président actuel de l'ASEAN, la Malaisie prépare également une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères pour élaborer un plan de paix.

Pendant ce temps, Anwar a eu une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump concernant le point chaud à la frontière, les relations Malaisie-États-Unis, et d'autres crises mondiales. L'objectif ? Ramener le Cambodge et la Thaïlande à la table des négociations, soit bilatéralement, soit via l'ASEAN.

Mais sur le terrain, la tension reste extrêmement forte. Des rapports thaïlandais indiquent que deux F-16 de la Royal Thai Air Force ont frappé près du poste de contrôle de Thmor Da dans la province de Pursat, touchant un hôtel et deux ponts à l'ombre de la jungle.

Le ministre cambodgien de l'Information Neth Pheaktra dresse un tableau sombre : 11 civils tués, 59 blessés, et près de 303 000 personnes, soit environ 89 700 familles, déplacées dans cinq provinces depuis le 7 décembre.

Pnomh Penh accuse Bangkok d'élargir ses attaques aux zones civiles et aux infrastructures critiques. Le message du Cambodge est clair : il est engagé dans le dialogue et le droit international, mais la Thaïlande doit cesser les actions militaires contre son territoire.

Tant Hun Manet que le Premier ministre thaïlandais par intérim Anutin Charnvirakul ont séparément consulté le président Trump cette semaine. Trump a ensuite affirmé qu'ils avaient convenu d'un cessez-le-feu ; Bangkok déclare que cela est une nouvelle pour eux.

Sur les réseaux sociaux, Anutin a averti que la Thaïlande continuera de pousser jusqu'à ce que ses frontières et son peuple soient en sécurité. L'espoir de l'ASEAN est de reconstruire sur le cessez-le-feu du 7 août et la déclaration conjointe de paix du sommet d'octobre à Kuala Lumpur.

Pour l'instant, les familles des deux côtés fouillent les décombres des maisons détruites et des ponts brisés. La grande question : la diplomatie peut-elle surpasser les armes et apporter un calme durable à cette frontière historique ?

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