Alors que l'accord nucléaire de 2015 semblait apaiser les tensions régionales, le ministère des Affaires étrangères iranien a riposté à la récente mesure de « snapback » du Conseil de sécurité des Nations unies, la qualifiant d'illégale et d'injustifiée.
Quelques heures après que l'E3 (France, Grande-Bretagne et Allemagne) et les États-Unis ont poussé à rétablir les sanctions levées dans le cadre du Plan d'action global commun, Téhéran a dénoncé cette décision comme une violation de la Résolution 2231 du Conseil de sécurité.
Dans une déclaration officielle, le porte-parole Seyed Abbas Araghchi a clairement indiqué que l'Iran rejette toute prétention selon laquelle les anciennes résolutions peuvent être réactivées. Il a souligné qu'aucun membre de l'ONU, y compris l'Iran, n'est tenu par des dispositions qui ont été supprimées en 2015.
Le ministère a exhorté les pays du monde entier à ignorer ce qu'il appelle une « situation illégale » et a accusé l'E3 et les États-Unis d'abuser du mécanisme de règlement des différends du JCPOA.
Téhéran a également averti qu'il défendra ses intérêts nationaux avec une réponse appropriée et résolue si ses droits sont contestés.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Araghchi a décrit l'invocation du « snapback » comme un abus clair de procédure. Le mois dernier, l'E3 a d'abord déclenché le mécanisme, donnant au Conseil de sécurité 30 jours pour réimposer des sanctions si l'Iran était jugé en infraction.
Après que les tentatives de prolongation de l'accord et de la Résolution 2231 ont échoué le 19 septembre, et qu'un projet de suivi a été rejeté vendredi, les sanctions sont automatiquement revenues samedi soir.
Avec des tensions qui montent à nouveau, tous les yeux sont tournés vers la réaction des différentes capitales du Sud global et au-delà face à l'attitude défiante de l'Iran.
Reference(s):
cgtn.com
