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L’accord tarifaire USA-UE suscite soulagement et consternation

L'accord en bref

Dimanche, les États-Unis et l'UE ont enfin conclu un nouvel accord tarifaire imposant une taxe d'importation de 15 % sur la plupart des biens européens. C'est la moitié du taux de 30 % que Washington avait menacé d'appliquer – un soulagement pour des économies axées sur l'exportation comme l'Allemagne, mais toujours une hausse considérable par rapport à la moyenne actuelle de 2,5 %. C'est une montée abrupte qui surprendrait tout commerçant de Dakar à Manille.

Soulagement et prudence

Le chancelier allemand Friedrich Merz a salué l'accord comme une victoire ayant évité une guerre commerciale à grande échelle. Le commissaire européen au commerce Maros Sefcovic a partagé cet avis, notant que tout accord vaut mieux que les tarifs de 30 % qui planaient sur le bloc comme un nuage d'orage.

Consternation à Paris, Lisbonne et Budapest

À Paris, le Premier ministre François Bayrou a parlé d'un « jour sombre », affirmant que l'Europe ne devrait pas accepter une soumission si facilement. Le ministère de l'économie du Portugal a averti que cette solution limitée reste éloignée d'un véritable libre-échange, tandis que les dirigeants d'entreprises à Lisbonne s'inquiètent que ce taux plus élevé puisse sérieusement affecter les exportateurs. Même Viktor Orban, en Hongrie, a fait une blague en disant que le président Trump avait « mangé l'UE au petit-déjeuner ».

Et maintenant ?

Les négociations commerciales se déplacent maintenant à Bruxelles, où les responsables de l'UE visent à régler les détails d'ici le 1er août. Pendant ce temps, l'Allemagne surveille de près son secteur de l'acier, et les diplomates se préparent à d'autres cycles de négociations pour transformer ce cadre en un accord complet.

Argent sur la table

Trump a souligné que cet accord dépasse le paquet de 600 milliards de dollars conclu avec le Japon, et que l'UE s'est engagée à des achats stratégiques de 750 milliards de dollars sur trois ans – du pétrole et du GNL au combustible nucléaire. Mais des questions subsistent : les acheteurs européens peuvent-ils respecter ces engagements, surtout si la production d'énergie américaine ne répond pas aux attentes ?

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