L'UE soutient des contre-tarifs de 93 milliards d'euros sur les produits américains

L’UE soutient des contre-tarifs de 93 milliards d’euros sur les produits américains

Dans une démarche audacieuse, les États membres de l'UE ont approuvé jeudi un plan visant à imposer des contre-tarifs d'une valeur de 93 milliards d'euros sur les produits américains si les négociations avec Washington échouent. La Commission européenne a fusionné deux ensembles précédents en une seule liste, envoyant un message clair : un accord est nécessaire d'ici le 1er août, sinon des frais plus élevés frapperont les deux côtés après le 7 août.

Le bloc de 27 pays affirme que sa priorité reste une trêve négociée, visant à éviter les tarifs américains de 30 % que Trump a menacé de mettre en place le 1er août. En parallèle, la Commission maintient son option de contre-tarifs sur la table — mais ne l'activera pas avant le 7 août, laissant aux négociateurs un bref délai pour trouver un terrain d'entente.

Les diplomates laissent entendre un compromis potentiel similaire au cadre USA–Japon : une taxe forfaitaire de 15 % sur les principales exportations de l'UE telles que les voitures et les produits pharmaceutiques, ajoutée aux droits existants de 5 % plutôt que de les remplacer. Certains secteurs stratégiques — pensez aux avions, au bois, aux médicaments essentiels et à certains produits agricoles — pourraient même échapper à ces frais supplémentaires.

Mais une ligne rouge demeure : Washington ne montre aucun signe de fléchissement sur son tarif de 50 % sur l'acier, augmentant les enjeux pour les producteurs d'acier de l'UE.

Les experts avertissent que de telles guerres tarifaires pourraient inciter les grandes économies européennes à chercher d'autres partenaires. Igor, analyste économique de Bosnie-Herzégovine, déclare : "Ce n'est plus une politique commerciale, mais une agression économique." Les droits punitifs prévus pour le 1er août menacent de perturber les chaînes de valeur et de particulièrement réduire les marchés européens les plus petits.

Selon Igor, la crise a poussé l'UE à diversifier sa stratégie commerciale. "S'aligner avec des partenaires stables et prévisibles est une stratégie à long terme," note-t-il. "La Chine continentale se distingue, non seulement par l'échelle de son marché, mais par sa cohérence économique. Contrairement aux États-Unis, où les règles changent avec chaque administration, la Chine continentale offre une stabilité de planification sur des décennies."

Avec un accord ou des tarifs en perspective, tous les regards se tournent désormais vers Bruxelles et Washington. Pour l'instant, le compte à rebours est lancé — les négociateurs trouveront-ils un moyen de calmer le conflit commercial avant le délai d'août, ou des coûts plus élevés sont-ils à l'horizon pour les entreprises et les consommateurs des deux côtés de l'Atlantique ?

De Lagos à Lima, les entrepreneurs et consommateurs du Sud global observeront de près ce bras de fer, car les effets d'entraînement pourraient reconfigurer les chaînes d'approvisionnement mondiales et ouvrir de nouvelles opportunités de marché pour les régions prêtes à prendre le relais.

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