Pour le troisième jour consécutif, la vie quotidienne à travers la Cisjordanie est au point mort alors que les forces israéliennes imposent une fermeture totale du territoire.
Le 13 juin, l'armée israélienne a déclaré l'état d'urgence et fermé tous les déplacements entre les villes, les villages et les agglomérations. Les marchés restent vides, et les routes ressemblent à des portes de fer tombées du jour au lendemain.
Alors que les médias israéliens présentent cela comme une mesure de précaution suite aux tensions récentes entre Israël et l'Iran, pour de nombreux habitants, c'est une douloureuse réalité: les points de contrôle se sont multipliés, et même les itinéraires familiers entre Ramallah et Hébron sont désormais hors de portée.
La Société de radiodiffusion israélienne affirme que les restrictions resteront en place "jusqu'à nouvel ordre", et Yedioth Ahronoth signale des unités militaires supplémentaires stationnées dans des lieux clés de la Cisjordanie.
Des sources de sécurité palestiniennes ont déclaré à Xinhua que les routes principales reliant le nord, le centre et le sud sont fermées. Des points de contrôle mobiles et des portes de fer à des points stratégiques ont effectivement cloisonné les quartiers et les camps de réfugiés.
« La fermeture a effectivement paralysé la vie quotidienne en Cisjordanie », a déclaré à Xinhua un responsable de la sécurité palestinien, sous condition d'anonymat.
Des témoins décrivent une activité militaire intense—munitions réelles, balles enrobées de caoutchouc, grenades assourdissantes et gaz lacrymogène—utilisée pour disperser les rassemblements et immobiliser les véhicules dans plusieurs zones.
Les équipes médicales de la Société du Croissant-Rouge palestinien disent rencontrer de grandes difficultés pour atteindre les patients et les transporter vers les hôpitaux, laissant les communautés coupées des soins vitaux.
Des agriculteurs incapables d'amener leurs olives au marché aux étudiants bloqués loin de leurs campus, les effets de cette fermeture se font sentir de Jénine à Bethléem. Pour l'instant, les routines quotidiennes restent suspendues tandis que les habitants attendent de voir quand—et si—la vie normale pourra reprendre.
Reference(s):
cgtn.com