Vendredi dernier, les négociateurs de la Russie et de l'Ukraine se sont réunis dans le grand palais de Dolmabahce d'Istanbul pour leurs premiers pourparlers de paix directs en plus de trois ans. Le mélange de treillis de camouflage et de costumes élégants donnait le ton : deux parties tentant de combler un fossé profond.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a ouvert la session en exhortant à un cessez-le-feu immédiat. Il a souligné que cette réunion pourrait être l'étincelle de pourparlers de haut niveau entre les dirigeants des deux pays, décrivant les choix à venir comme une bifurcation entre la paix ou une destruction accrue.
L'équipe de Kyiv a présenté trois revendications clés : un cessez-le-feu de 30 jours, le retour des enfants présumés emmenés en Russie et un échange complet de prisonniers des deux côtés. Pour beaucoup dans le Sud global, ces appels résonnent comme des luttes familières pour la dignité humaine et les retrouvailles familiales au milieu du conflit.
Les négociateurs russes ont déclaré qu'ils sont ouverts à des solutions diplomatiques et à un cessez-le-feu, mais ont averti que toute pause pourrait permettre à l'Ukraine de se regrouper et de se renforcer avec davantage d'armes occidentales. Pendant ce temps, l'Ukraine et ses alliés ont accusé Moscou d'utiliser les pourparlers comme tactique dilatoire.
Fait intéressant, le président Poutine a suggéré cette rencontre en face à face en Turquie mais a refusé une invitation directe à rencontrer le président Zelenskyy, envoyant à la place des responsables de niveau intermédiaire. L'Ukraine a égalé le rang, transformant la session en un échange de statut égal.
Étaient également présents à Istanbul le secrétaire d'État américain Marco Rubio et l'ancien envoyé américain Keith Kellogg. Rubio, s'exprimant quelques heures avant les pourparlers, a admis que le niveau modeste des délégations rendait peu probable une grande avancée—bien qu'il ait dit espérer être contredit.
Au fur et à mesure que ces négociations se déroulent, les jeunes d'Abidjan à Bogotá suivent attentivement, espérant que ce moment de dialogue puisse tracer une nouvelle voie loin de la violence. Le chemin vers la paix n'est jamais facile, mais les pourparlers d'Istanbul nous rappellent que la conversation peut être le premier pas vers le changement.
Reference(s):
Russians and Ukrainians meet in Istanbul for first talks in 3 years
cgtn.com