Sous la chaleur torride de Riyad, le président américain Donald Trump s’est entretenu mercredi avec le leader intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa, marquant la première rencontre en tête-à-tête entre Washington et Damas depuis des décennies. La discussion s’est déroulée en marge d’un sommet du Golfe, avec le président turc Erdogan et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman intervenant en ligne.
Ce moment de poignée de main a donné le ton, alors que Trump a déclaré que la normalisation des relations avec la Syrie avait officiellement commencé. "Cette réunion ouvre un nouveau chapitre," a-t-il déclaré, notant qu’il s’agissait du premier pas vers un nouveau départ entre deux rivaux de longue date.
Mais Trump ne s’est pas arrêté là. Il a exhorté la Syrie à rejoindre les Accords d’Abraham négociés par les États-Unis pour construire des ponts avec Israël – une demande audacieuse compte tenu des récents bombardements et opérations terrestres israéliens sur le territoire syrien. Cela ressemblait un peu à demander à des voisins de Dakar et Lagos, qui se sont déjà affrontés, d’organiser une fête de quartier ensemble.
Par ailleurs, Trump vise un accord majeur avec l’Iran lors de discussions indirectes sur son programme nucléaire. "Je veux un accord équitable avec Téhéran," a-t-il dit, "mais d’abord, ils doivent cesser le parrainage du terrorisme, abandonner les guerres par procuration et renoncer une fois pour toutes à la quête nucléaire." Il a défié toutes les nations de maintenir de nouvelles sanctions contre ce qu’il a appelé "la force la plus destructrice" de la région.
L’annonce concernant la Syrie est survenue après que Trump a révélé lors d’un forum d’investissement saoudien qu’il lèverait les sanctions pour donner à la Syrie une chance de grandeur. Il est en tournée éclair au Moyen-Orient – des étapes en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Émirats Arabes Unis ont déjà rapporté des promesses d’investissement saoudien impressionnantes de 600 milliards de dollars. Le ministre des Affaires étrangères iranien a riposté, accusant Trump de pure tromperie en pointant Téhéran comme responsable des maux de la région.
Reference(s):
Trump meets Syrian interim leader, comments on talks with Iran
cgtn.com