Israël vient de changer de stratégie dans le sud de la Syrie, déployant des troupes après avoir lancé ce qu'il appelle la plus grande frappe aérienne de l'année. Avec plus de 20 sites touchés à travers six provinces—des régions rurales de Damas aux montagnes près de Suwayda—cette opération a suscité de nouvelles tensions.
Tard vendredi soir, 12 avions de chasse ont ciblé des canons anti-aériens et un lanceur de missiles surface-air, selon les Forces de défense israéliennes. L'armée affirme que cette mission vise à empêcher les \"forces hostiles\" de pénétrer dans les zones majoritairement druzes.
Des observateurs locaux ont décrit le bombardement comme le plus intense de l'année, touchant des endroits comme le mont Qasioun et Harasta dans la campagne de Damas. Des dizaines de blessés ont été signalés, bien que le bilan complet reste incertain.
Dans un retournement surprenant, un hélicoptère israélien a livré de l'aide à la province druze de Suwayda, et 15 résidents ont été évacués vers Israël pour traitement médical. Israël affirme que ce geste humanitaire répond à des demandes d'aide dans un contexte de violents affrontements avec des combattants pro-gouvernementaux.
Tout le monde n'a pas salué ces actions. Le leader druze libanais Walid Jumblatt a exhorté sa communauté à rejeter \"l'ingérence israélienne\" et à protéger leurs frères syriens sans intervention extérieure.
Sur la scène internationale, le secrétaire général des Nations Unies António Guterres a appelé à la fin des frappes. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré : 'Il est essentiel que ces attaques cessent et qu'Israël respecte la souveraineté de la Syrie.'
Par ailleurs, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen et plusieurs États arabes—y compris l'Arabie saoudite et la Ligue arabe—ont condamné les raids. Le ministère des Affaires étrangères de l'Irak a exprimé un \"rejet catégorique\", avertissant que de telles actions menacent la stabilité régionale.
Depuis Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Iran a dénoncé les frappes avec la plus grande fermeté, accusant Israël de vouloir affaiblir les défenses de la Syrie et appelant à une action immédiate de la communauté internationale.
Avec des tensions élevées, tous les regards sont tournés vers la question de savoir si cette escalade déclenchera un conflit plus large ou poussera toutes les parties à revenir à la table des négociations.
Reference(s):
Israel sends forces to southern Syria as airstrikes draw outrage
cgtn.com