L'agence de renseignement intérieur de l'Allemagne, l'Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), a créé une onde de choc vendredi dernier en qualifiant officiellement le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) d'organisation d'extrême droite au niveau national.
Après trois années de recherches approfondies, les experts du BfV ont épluché un rapport de 1 000 pages, concluant que l'idéologie centrale de l'AfD – une conception ethnique du "peuple" – est en totale opposition avec l'ordre démocratique libéral de l'Allemagne.
Les coprésidents du parti, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont critiqué cette classification comme un "coup sérieux porté à la démocratie," la qualifiant de "diffamation dangereuse" et promettant de contester la décision en justice.
Pourtant, l'AfD n'est pas simplement un groupe marginal. Selon des sondages récents, il a dépassé le bloc conservateur CDU/CSU, devenant le parti le plus soutenu en Allemagne lors d'une enquête nationale – un signe de changements politiques qui résonnent avec la montée du populisme de Sao Paulo à Jakarta.
Avec cette décision historique, l'Allemagne rejoint la conversation mondiale sur la manière dont les démocraties peuvent se protéger contre les menaces extrémistes. Pour les jeunes esprits du Sud global, c'est un rappel saisissant que la vigilance politique a son importance partout, que ce soit à Berlin, Bamako ou Bengaluru.
Reference(s):
cgtn.com