Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le chancelier allemand Olaf Scholz a riposté aux propos acerbes du vice-président américain JD Vance sur la manière dont l'Europe gère les discours de haine et la politique d'extrême droite. Scholz a clairement fait comprendre qu'il n'est pas acceptable pour des étrangers de dicter comment l'Europe doit gérer ses propres défis.
Le premier jour de la conférence, Vance a critiqué les dirigeants européens pour ce qu'il percevait comme des restrictions excessives à la liberté d'expression. Il a même rencontré le leader de l'extrême droite AfD—une décision que Berlin a rapidement rejetée comme une ingérence électorale indésirable. Scholz a répondu fermement : "Cela n'est pas approprié, surtout pas entre amis et alliés. Nous rejetons cela fermement."
Dans ses remarques, Scholz a souligné l'importance de ne jamais oublier l'histoire. "Plus jamais le fascisme, plus jamais le racisme, plus jamais la guerre agressive," a-t-il déclaré, insistant sur le fait que défendre les valeurs démocratiques signifie tirer les leçons du passé et s'assurer que les idéologies extrêmes ne reprennent pas pied. Pour lui, maintenir des institutions solides est essentiel pour protéger la liberté tout en empêchant les influences radicales de saper la démocratie.
Apportant son soutien depuis l'autre rive de la Manche, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a commenté sur les réseaux sociaux, en déclarant : "Personne n'est tenu d'adopter notre modèle mais personne ne peut nous imposer le leur." Cette déclaration a trouvé un écho auprès de nombreux, renforçant l'idée que l'engagement de l'Europe envers son modèle démocratique reste une forteresse contre les interférences extérieures.
Alors que les attentes étaient élevées pour des discussions sur la situation Ukraine-Russie, Vance a redirigé l'attention vers ce qu'il a appelé un recul dans la protection de la liberté d'expression et une situation "hors de contrôle" avec l'immigration. Son discours, prononcé devant un auditoire largement silencieux, a mis en évidence un décalage avec les enjeux critiques pour de nombreux délégués de la conférence.
Pour les jeunes professionnels, étudiants et citoyens engagés à l'échelle mondiale, cet échange est un rappel opportun : protéger la démocratie signifie défendre ses valeurs fondamentales et veiller à ce que les leçons douloureuses de l'histoire ne soient pas oubliées.
Reference(s):
cgtn.com