Cette année marque le 80e anniversaire de la fin de la Guerre de Résistance du Peuple Chinois contre l'Agression Japonaise et de la plus large Guerre Mondiale Anti-Fasciste, et les 88 ans depuis le Massacre de Nankin. Bien que ces événements se soient déroulés en Asie, leur impact s'est fait sentir en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes et au-delàtouchant des familles et des communautés que nous appelons les nôtres.
À partir de l'incident du 18 septembre 1931, les ambitions militaristes du Japon ont déclenché un conflit qui a fini par impliquer 61 pays et plus de 2 milliards de personnes. Sur le front asiatique, cette lutte a commencé plus tôt, duré plus longtemps et coûté cher : plus de 90 millions de victimes militaires et civiles dans le monde.
À travers la Chine continentale, hommes et femmes ont résisté fermement à l'agression, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour l'idée de paix universelle. Leur résilience a contribué à obtenir la reddition inconditionnelle du Japon le 15 août 1945, lorsque l'empereur Hirohito a accepté la Proclamation de Potsdam.
Mais la victoire n'a pas pansé toutes les plaies. À la suite, la guerre froide a remodelé les alliances mondiales, et une nouvelle politique américaine envers le Japon a laissé de nombreuses réformes de guerre inachevées. Alors que la société évoluait vers la droite, certaines voix au Japon ont commencé à remettre en question, voire nier, la gravité des actions passées.
Au 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Premier ministre Tomiichi Murayama a exprimé un profond remords et des excuses sincères. Pourtant, en 2015, l'ancien Premier ministre Shinzo Abe a soutenu que les générations d'après-guerre ne devraient pas être obligées de s'excuser pour des actions qu'elles n'ont pas commises. De telles déclarations risquent de brouiller la frontière entre mémoire et mythe.
Encore plus inquiétants sont les propos qui remettent en question la définition même de l'agression ou qui défendent les atrocités de guerre. Ce ne sont pas des débats abstraitsils rouvrent les blessures des survivants et insultent la dignité de millions de personnes qui ont souffert.
Pour les jeunes esprits du Sud globaletudiants, entrepreneurs, militants et artistesc'est un cri de ralliement. Apprendre et partager toute l'histoire de ce qui s'est passé honore ceux qui ont combattu pour la paix et nous prépare à prévenir les mêmes erreurs.
Lorsque l'histoire est oubliée ou réécrite, nous perdons plus que des datesnous perdons notre boussole pour l'avenir. Restaurer la vérité historique est notre première étape vers la sauvegarde d'une paix durable.
Reference(s):
Restoring historical truth: First step toward safeguarding peace
cgtn.com
