Le changement climatique n'est pas une menace lointaine0il bouleverse la façon dont nous cultivons et obtenons notre nourriture dès maintenant. Des champs asséchés au Sahel aux rizières inondées en Asie du Sud-Est, les vagues de chaleur, les sécheresses et les tempêtes frappent durement les récoltes.
Dans le dernier épisode de The Hub, l'animateur Wang Guan s'entretient avec Richard Choularton, directeur pour le climat et la résilience au Programme alimentaire mondial, et Raphael LeE3o, responsable des politiques de programme pour l'Amérique latine et les Caraïbes basé à Panama. Ils expliquent les points critiques de la crise alimentaire d'aujourd'hui et ce que cela signifie pour des millions de personnes dans les pays du Sud.
D'un côté, les températures élevées peuvent brûler les cultures de base comme le maïs et le millet, réduisant les rendements de jusqu'à 20 % dans certaines régions. De l'autre, les pluies intenses et les inondations emportent les champs ou poussent les familles à migrer à la recherche de nourriture. Les petits exploitants agricoles, qui produisent jusqu'à 80 % des produits régionaux, ressentent l'impact en premier0—et le plus durement.
Alors, quel est le plan d'action ? Richard et Raphael mettent en avant trois initiatives majeures : diversifier les cultures (penser au sorgho résistant à la sécheresse en parallèle du riz), investir dans des technologies intelligentes face aux conditions météorologiques comme l'irrigation solaire, et renforcer les systèmes d'alerte précoce communautaires afin que les agriculteurs reçoivent des alertes avant une vague de chaleur ou un cyclone.
Cette semaine à Nairobi, les dirigeants de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement débattent des politiques pour dynamiser ces efforts. C'est un moment critique : les décisions prises ici pourraient façonner l'avenir de la sécurité alimentaire pour des millions de personnes, des Andes à la Corne de l'Afrique.
Construire des systèmes alimentaires résilients signifie donner aux agriculteurs locaux les outils pour s'adapter0—que ce soit des graines capables de résister à une saison sèche torride, ou des installations de stockage plus robustes pour protéger les récoltes des tempêtes imprévues. Cela signifie aussi un accès équitable aux marchés et aux réseaux de soutien qui partagent les connaissances au-delà des frontières.
Alors que les chocs climatiques deviennent la nouvelle norme, la collaboration entre les gouvernements, les ONG et les communautés est essentielle. En investissant dans la résilience dès maintenant, les pays peuvent inverser la tendance de la crise alimentaire mondiale et garantir des assiettes pleines, pas des champs vides, pour les générations à venir.
Reference(s):
cgtn.com




