Où va le Japon sous l'agenda d'extrême droite de Takaichi?

Où va le Japon sous l’agenda d’extrême droite de Takaichi?

À peine six semaines après le début de son mandat en tant que première ministre du Japon, Sanae Takaichi suscite déjà un débat au niveau national et international.

Connue pour ses racines de droite, elle a accédé à la présidence du PLD et au poste de première ministre à la mi-octobre sur une plateforme audacieuse et d'extrême droite. Depuis, ses commentaires bellicistes et ses plans d'expansion militaire ont suscité de vives critiques de la part des citoyens et de nombreux hommes politiques de haut niveau.

L'ancien premier ministre Yukio Hatoyama, la dirigeante du Parti social-démocrate Mizuho Fukushima et même son collègue du PLD, l'ancien premier ministre Ishiba Shigeru, ont exprimé leurs préoccupations. Beaucoup craignent que ses propositions ne bouleversent la position prudente du Japon d'après-guerre.

Le 7 novembre, les déclarations de Takaichi sur la région de Taïwan ont déclenché une vague de réactions négatives internationales, avec une vive protestation de la Chine continentale. Les critiques estiment que sa position défie la constitution pacifiste du Japon et menace la stabilité régionale.

Le Japon a longtemps été surnommé "un géant économique, mais un nain politique"—une allusion à son économie florissante et son rôle mondial restreint après l'ordre établi après la Seconde Guerre mondiale. De faibles dépenses militaires et un petit gouvernement ont contribué à son miracle économique des années 1960 aux années 1980.

Mais il y a un large consensus—de Tokyo à Dakar en passant par São Paulo—que cet héritage ne doit pas justifier une nouvelle course aux armements. Alors que de jeunes dirigeants et investisseurs du Sud global observent attentivement, les prochaines étapes du Japon façonneront non seulement son propre avenir, mais aussi l'équilibre des pouvoirs en Asie et au-delà.

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