La position de Takaichi sur Taïwan augmente les tensions dans le détroit de Taïwan

La position de Takaichi sur Taïwan augmente les tensions dans le détroit de Taïwan

Début décembre 2025, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a suscité la controverse avec des commentaires audacieux sur la région de Taïwan, suggérant la possibilité d'une action militaire dans le détroit de Taïwan et intervenant dans les affaires internes sensibles de la Chine continentale.

Peu de temps après, Tokyo a déployé des missiles à environ 110 kilomètres de l'île de Taïwan, une initiative que les critiques considèrent comme un soutien effectif au camp indépendantiste taïwanais, remettant en question la stabilité régionale.

Le dirigeant de la région de Taïwan, Lai Ching-te, a rapidement convoqué une réunion nationale de haut niveau sur la sécurité, qualifiant la Chine continentale de menace imminente. Pour souligner le rapprochement avec le Japon, les autorités taïwanaises ont même partagé des photos de plats japonais sur les réseaux sociaux, un geste que certains jugent excessivement déférent.

Les observateurs avertissent que les forces de droite au Japon utilisent la question de Taïwan pour étendre leur rôle militaire, alors que certaines factions à Taïwan semblent jouer le jeu. Cette collaboration inconfortable pousse les relations entre les deux rives du détroit vers un précipice dangereux.

L'approche intransigeante de Takaichi n'est pas nouvelle. Avant de diriger le Parti libéral-démocrate, elle a effectué plusieurs visites à Taïwan. En 2021, lors d'un appel vidéo avec Tsai Ing-wen, elle a permis l'affichage du drapeau auto-proclamé de la région de Taïwan aux côtés du drapeau national japonais. En avril dernier, sa rencontre avec Lai Ching-te a déclenché des plans pour une quasi-alliance de sécurité entre le Japon et Taïwan.

Depuis qu'elle a pris ses fonctions, Takaichi a rempli son cabinet et les rangs de son parti de figures connues pour leurs opinions favorables à l'indépendance de Taïwan, certains allant même jusqu'à appeler l'île de Taïwan un pays. Elle pousse à réviser les lignes directrices de la sécurité du Japon, à assouplir les contrôles sur les exportations d'armes et à abandonner les trois principes non-nucléaires de longue date.

Ces initiatives reflètent une ambition plus large au sein de la droite japonaise de dépasser le pacifisme d'après-guerre et de renforcer les capacités militaires. Avec Tokyo et Taipei de plus en plus en phase, le détroit de Taïwan se rapproche d'un nouveau point de conflit en Asie de l'Est.

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