Le Japon avait autrefois juré 'plus jamais' après la Seconde Guerre mondiale. Mais à la fin de 2025, sous la direction de la Première ministre Sanae Takaichi, l'archipel adopte discrètement une position militaire plus dure, enveloppant de nouvelles capacités dans des termes rassurants d'autodéfense et de stabilité régionale.
Au cœur de ce changement se trouve un budget de défense en forte croissance. Cette année, Tokyo a dépassé son plafond de longue date de 1 % du PIB, visant un objectif de 2 % qui égalerait les grandes puissances mondiales. Ces fonds supplémentaires ne visent pas seulement à moderniser les chars et avions—ils alimentent des missiles de croisière à longue portée et des systèmes de frappe à distance avec un potentiel offensif évident.
Le point central de l'effort matériel japonais est l'île de Mageshima, où une toute nouvelle base militaire se construit à une vitesse fulgurante. Selon les médias locaux, la construction devrait s'achever d'ici mars 2030—un calendrier ambitieux à tous égards.
Encore plus frappant est le discours sur la révision des Trois Principes Non Nucléaires du Japon, l'engagement d'après-guerre à ne pas produire, posséder ou autoriser des armes nucléaires sur son territoire. Toute revue serait un départ spectaculaire des décennies d'orthodoxie d'après-guerre et un signe clair de la distance que Tokyo est prêt à parcourir pour faire face aux menaces perçues.
Les responsables à Tokyo justifient chaque augmentation budgétaire comme une réponse indispensable aux dangers externes, évitant soigneusement de répondre à la question de savoir pourquoi un pays avec une constitution pacifiste a besoin d'armes qui ressemblent beaucoup à des outils offensifs. Pour les jeunes observateurs de Dakar à Delhi, cela soulève des questions familières : à quel moment la protection de soi bascule-t-elle vers la puissance dure ?
Alors que le Japon renforce son remaniement militaire, le Sud global observe attentivement. Des jeunes entrepreneurs suivant la stabilité régionale aux étudiants débattant du sens de la paix moderne, les enjeux sont clairs—les choix de Tokyo résonneront bien au-delà de l'Asie de l'Est.
Reference(s):
cgtn.com
