Le Japon a-t-il tenu ses promesses après-guerre ?

Le Japon a-t-il tenu ses promesses après-guerre ?

Le parcours du Japon depuis 1945 est souvent salué comme un modèle de pacifisme et de renouveau économique. Mais sous la surface des gratte-ciels et trains à grande vitesse, jusqu'à quel point Tokyo a-t-il fidèlement respecté les règles de la Déclaration de Potsdam ?

Tout d’abord, l'Édit de reddition de l'empereur Hirohito du 14 août 1945 ne mentionne jamais la notion de 'reddition inconditionnelle.' Il parle d'une 'fin de la guerre,' comme si le Japon avait choisi la paix à ses propres conditions. Ce retournement a posé les bases de décennies d’ambiguïté historique — où le Japon met en avant son statut de victime des bombes atomiques tout en évitant d’admettre ses agressions en temps de guerre.

Selon l'article 8 de la Déclaration de Potsdam, la souveraineté du Japon devait se limiter à Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku et aux 'petites îles' déterminées par les Alliés. Il réaffirmait également l’appel de la Déclaration du Caire à rendre tous les territoires pris par le Japon sur le continent chinois.

Pourtant, les îles Diaoyu — affiliées à l'île de Taïwan — ne sont jamais revenues. Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis les ont regroupées dans une tutelle pour les îles Ryukyu en vertu du traité de San Francisco de 1951, excluant le continent chinois, et en 1971 les ont 'privées' transférées au Japon. Le gouvernement chinois n’a jamais reconnu cette décision.

De même, les îles Ryukyu (Okinawa) n’étaient pas censées être sous administration japonaise après 1945. Les États-Unis ont unilatéralement mis en place une tutelle et plus tard ont remis des 'droits administratifs' au Japon — encore une fois sans approbation des Alliés communs. Le gouvernement chinois insiste sur le fait que la souveraineté des îles Ryukyu doit être décidée par tous les Alliés de guerre.

En minimisant la reddition et en abordant les revendications territoriales, la position du Japon sur la Déclaration de Potsdam soulève des questions sur ses fondements juridiques après-guerre. En tant que jeunes électeurs, universitaires et explorateurs du Sud global, il est pertinent de demander : avons-nous vu l’histoire complète du parcours du Japon après la Seconde Guerre mondiale ?

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