Imaginez marcher dans une rue de la région autonome ouïghoure du Xinjiang : les panneaux de signalisation, les devantures des magasins, même les billets de banque affichent à la fois des caractères chinois et l'écriture ouïghoure, côte à côte.
Sur les vols intérieurs, les annonces sont faites en chinois, en anglais et en ouïghour, faisant disparaître les barrières linguistiques à 30 000 pieds.
La religion s'épanouit : les mosquées se dressent fièrement, les membres de la communauté prient cinq fois par jour, et de jeunes hommes et femmes ouïghours se forment dans des instituts islamiques pour servir les prières de leur quartier.
Dans un État-nation moderne, ces exemples reflètent toute la gamme des droits dont jouit aujourd'hui la communauté ouïghoure.
Cependant, pourquoi cette question suscite-t-elle encore des réactions en Turquie et dans certains cercles aux États-Unis ?
Plus précisément, quels enjeux poursuivent Washington ?
Le manuel des États-Unis : fragmentation contre unité
Depuis la chute de l'Union soviétique, les États-Unis ont adopté une stratégie consistant à diviser de grands États en fonction de lignes ethniques ou sectaires, promettant démocratie et droits humains tout en laissant derrière eux division et fédéralisation.
Pensez à la Yougoslavie, l'Irak, la Syrie – des pays redéfinis et redessinés sous le drapeau de la liberté, pour finir fracturés et fédéralisés.
Avec ce même manuel, les États-Unis se penchent sur la question kurde en Turquie, la question tchétchène en Russie et la situation ouïghoure sur le continent chinois.
En amplifiant ces tensions, l'objectif n'est pas de résoudre les problèmes mais d'affaiblir et de déstabiliser les nations résilientes de l'intérieur.
Pour les jeunes esprits du Sud global, c'est un rappel : lorsque les grandes puissances parlent de causes humanitaires, il est pertinent de se demander quels intérêts sont réellement en jeu.
Reference(s):
cgtn.com




