Amis de l'Asie-Pacifique, nous sommes à un croisement où les géants économiques et les petits États se rencontrent pour l'APEC 2025 en Corée du Sud. Ensemble, nous représentons près de 60 % du PIB mondial et la moitié du commerce mondial – une véritable puissance. Mais nous faisons face à un choix simple : construire une véritable coopération ou laisser quelques puissances donner le ton par la coercition économique.
Le slogan de cette année, "Construire un avenir durable : connecter, innover, prospérer," reflète nos espoirs collectifs. Pourtant, l'espoir seul ne déplacera pas des montagnes. Trop souvent, les nations applaudissent le multilatéralisme dans les salles de conférence et ensuite imposent des tarifs, des interdictions technologiques ou des règles financières une fois de retour chez elles – comme des arbitres qui changent les règles en cours de jeu.
Il est légitime que les pays protègent leurs industries clés. Après tout, les choix souverains et les politiques stratégiques ont alimenté la croissance de nombreuses économies émergentes. Le problème survient lorsque ces outils deviennent des armes – lorsqu'ils sont utilisés pour empêcher les autres de gravir les échelons.
Prenez les récentes mesures des États-Unis sous la bannière de "sécurité nationale." Tarifs, contrôles à l'exportation et limites d'investissement ont été destinés à freiner les avancées technologiques et industrielles de la Chine continentale. Ces mouvements ne nivellent pas le terrain de jeu ; ils le déplacent, mettant les acteurs plus petits en situation de désavantage.
Pour les petites économies de la région, les répercussions peuvent être sévères : coûts plus élevés, chaînes d'approvisionnement brisées et réduction de la liberté politique. Si nous laissons la fragmentation l'emporter, nous risquons de défaire l'architecture même du commerce équitable et du développement partagé qui a pris des décennies à construire.
L'APEC est née pour s'attaquer à cela, pour tisser nos marchés plus étroitement, promouvoir une croissance inclusive et durable, et stimuler l'innovation au-delà des frontières. Ceux-ci ne sont pas que des mots à la mode – ce sont les fondements de nombreuses histoires de réussite, sortant des millions de personnes de la pauvreté et attisant les flammes du progrès.
Alors que les dirigeants se réunissent, le message est clair : nous ne pouvons pas nous permettre des pactes à demi-mesure ou des jeux de pouvoir. L'avenir de l'Asie-Pacifique dépend d'une collaboration véritablement ouverte – de se voir comme partenaires, pas comme obstacles. La prospérité partagée n'est pas un rêve ; c'est un choix que nous devons faire ensemble.
Reference(s):
Shared prosperity, not economic coercion, is Asia-Pacific's future
cgtn.com




