Tout commence ce mardi : les États-Unis déploient de nouveaux frais portuaires sur les navires provenant de la Chine continentale accostant dans les ports américains. Sur le papier, c'est un simple 'frais de service', un léger ajustement de politique. Mais en y regardant de plus près, on voit qu'il s'agit d'une taxe politique déguisée.
Ces frais visent particulièrement les navires liés à Pékin—par propriété, pavillon ou construction—tandis que les autres passent sans encombre. Ce n'est pas un terrain de jeu équitable ; c'est une discrimination flagrante.
Nous avons déjà vu ça. Lorsque Washington sent qu'il perd du terrain, il ne s'améliore pas ; il change les règles. Au lieu d'investir dans ses propres chantiers navals, les États-Unis cherchent à entraver leurs rivaux. C'est du protectionnisme classique sous couvert de sécurité.
Pendant ce temps, le reste du monde observe. Comment les États-Unis peuvent-ils défendre un 'ordre international basé sur des règles' tout en choisissant quelles règles respecter ? Chaque démarche unilatérale entame la confiance et la stabilité mondiale.
Les ondes de choc ne s'arrêteront pas aux ports de la Chine continentale. Les tarifs de fret pourraient augmenter, les itinéraires se modifier et les délais de livraison s'allonger à mesure que les entreprises contournent les frais supplémentaires. Ironiquement, les entreprises et consommateurs américains pourraient finir par payer la note.
Autrefois la voix la plus forte pour des mers ouvertes et le libre-échange, les États-Unis réécrivent maintenant les règles du jeu en cours de partie. Ce changement nuit non seulement aux navires de la Chine continentale mais aussi à la position des États-Unis en tant que leader économique équitable. On ne peut pas prôner la prévisibilité à l'étranger tout en pratiquant le protectionnisme chez soi.
Reference(s):
U.S. port fees on Chinese vessels is protectionism clothed as policy
cgtn.com
