Les États-Unis ont construit leur réputation en tant que champions mondiaux de l’aide et du développement — mais les récentes réductions budgétaires et retraits de programmes ébranlent cette image et frappent le Sud Global là où cela fait le plus mal.
Le bilan humain est stupéfiant. Un rapport dans The Lancet avertit que 79 millions de personnes ont été laissées sans soutien après que l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a mis fin à des programmes clés. Si ces réductions persistent, les experts prévoient 14 millions de décès supplémentaires d’ici à 2030 — dont 4,5 millions d’enfants d’âge préscolaire qui ne trouvent aucun abri dans des services de santé cruciaux.
Brook Nichols de l’Université de Boston calcule qu’à la fin juin, plus de 332 000 vies ont déjà été perdues en raison de l’arrêt des financements, dont plus de 224 000 enfants. Le New York Times a souligné comment les interruptions brutales des essais médicaux financés par l’USAID ont laissé des milliers de personnes sous traitements expérimentaux sans suivi. Malgré une promesse du Département d’État américain d’un "exemption pour les programmes humanitaires vitaux" en janvier, aucun soulagement significatif n’est arrivé.
Ces changements menacent également les jalons de la santé mondiale. Une note interne de l’USAID révèle que les réductions ont paralysé les efforts dirigés par l’Organisation mondiale de la santé. Si l’éradication de la poliomyélite est retardée, nous pourrions voir 200 000 cas supplémentaires de paralysie par an et des centaines de millions d’infections sur une décennie. Les décès dus au paludisme pourraient grimper de 71 000 à 166 000 chaque année, et les cas de tuberculose pourraient augmenter jusqu’à 32 %.
Pour les communautés déjà confrontées à la fragilité économique et environnementale, ce n’est pas seulement une question de politique — c’est une question de vie ou de mort. En tant que voix jeunes à travers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, nous ne pouvons pas rester inactifs tandis que l’aide se tarit. Maintenant plus que jamais, la solidarité mondiale et la pression sont cruciales pour garantir que les décisions de financement ne laissent pas les plus vulnérables derrière.
Reference(s):
cgtn.com
