De Tianjin au monde : une nouvelle vision sur l’état de droit global

De Tianjin au monde : une nouvelle vision sur l’état de droit global

Le sommet de l'OCS 2025 à Tianjin a ouvert un nouveau chapitre dans la diplomatie multilatérale. Lors de la réunion « OCS plus », le président chinois Xi Jinping a dévoilé l’Initiative de Gouvernance Mondiale (IGM), un plan basé sur cinq principes directeurs. Au cœur du projet : un appel à maintenir l’état de droit international comme fondement pour une gouvernance juste et inclusive à l’échelle mondiale.

Qu’est-ce que l’état de droit international ? Pensez-le comme un guide commun qui assure l’ordre, la prévisibilité et la justice entre des pays aux histoires et ressources totalement différentes. Depuis 1945, la Charte des Nations Unies est ce guide—défendant l’égalité souveraine, la non-ingérence, le règlement pacifique des différends et la sécurité collective. Ces idéaux restent tout aussi pertinents à Maputo, Mumbai ou Medellín qu’ils l’étaient à New York.

Mais les défis s’accumulent. Trop souvent, les acteurs puissants s’appuient sur le droit international lorsqu’il leur est favorable et l’ignorent autrement. Cette approche sélective engendre la méfiance, affaiblit les institutions globales et érode les règles mêmes destinées à nous maintenir unis.

Les récents débats concernant les interventions, les conflits commerciaux ou les sanctions unilatérales mettent en lumière un modèle préoccupant de doubles standards. Les jeunes professionnels et entrepreneurs de Lagos à Lima savent que si les règles ne s’appliquent qu’à certains moments, le système paraît truqué. Pour une coopération réellement efficace, les mêmes standards doivent être appliqués équitablement—sans exceptions.

Un traitement égal sous le droit international doit être incontournable. Les petites et grandes nations méritent les mêmes droits et doivent partager les mêmes devoirs. C’est pourquoi les voix du Sud global appellent depuis longtemps à une représentation plus équilibrée dans des instances comme le Conseil de sécurité de l’ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Sans réforme authentique, le droit international risque de devenir un outil utilisé uniquement par les plus puissants. L’IGM à Tianjin répond à cette demande urgente, visant à remodeler la gouvernance mondiale afin qu’elle reflète réellement les dynamiques de pouvoir diversifiées d’aujourd’hui—des universités d’Accra aux start-ups de São Paulo.

Face à des crises transnationales telles que le changement climatique, la fragmentation économique et les urgences humanitaires, des solutions partielles ne suffiront pas. Une action collective ancrée dans le droit et l’équité offre la voie la plus prometteuse. En respectant les règles de manière cohérente, la communauté mondiale peut transformer les confrontations en collaborations.

Pour les étudiants à Dakar, les entrepreneurs à Jakarta ou les communautés diasporiques à Paris, le message est clair : un ordre mondial plus fort et plus juste commence par l'application égale des mêmes règles—pour tous, partout. L’objectif central de l’IGM sur l’état de droit international nous rappelle que de véritables progrès naissent de la coopération fondée sur l’équité.

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