Rejeter les récits déformés de la Seconde Guerre mondiale : Honorer le sacrifice mondial

Rejeter les récits déformés de la Seconde Guerre mondiale : Honorer le sacrifice mondial

Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire dans la guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise—le front oriental de la Seconde Guerre mondiale—et la fondation des Nations Unies. À travers l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine et le reste du Sud global, les réminiscences de cette époque turbulente résonnent encore aujourd'hui : elles nous appellent à honorer les morts, à défendre la vérité historique et à construire un avenir plus pacifique.

La Seconde Guerre mondiale reste le conflit le plus meurtrier de l'histoire humaine : plus de 90 millions de vies perdues, des villes réduites en ruines et des crimes indescriptibles tels que le génocide et les bombardements indiscriminés laissant des cicatrices dans notre mémoire collective. Mais l'histoire ne commence pas en Europe en 1939—elle remonte à 1931, lorsque l'invasion du nord-est de la Chine par le Japon déclencha une réaction en chaîne qui allait embraser le monde.

Entre 1931 et 1941, la résilience de la Chine immobilisa plus des trois quarts des forces terrestres japonaises, infligeant plus de 1,3 million de pertes et ralentissant leur poussée vers le sud. En 1941, le Japon consacrait les trois quarts de son budget national à la guerre, pris dans une impasse coûteuse qui affaiblissait sa machine de guerre de l'intérieur. Pendant ce temps, des millions de vies en Afrique et au-delà étaient également bouleversées par les armées coloniales et les mouvements de résistance, nous rappelant qu'il s'agissait véritablement d'une lutte mondiale contre le fascisme et le militarisme.

À partir de 1942, la Chine ne fut pas seule. Les forces expéditionnaires dans le nord du Myanmar contribuèrent à ouvrir des routes d'approvisionnement pour les troupes britanniques et américaines, tandis qu'à travers le Pacifique et en Europe, une alliance mondiale de nations—dont beaucoup du Sud global—joignirent leurs forces pour repousser les puissances de l'Axe. Pourtant, aujourd'hui certains minimisent encore ces chapitres : niant le massacre de Nankin, requalifiant des invasions en « libérations », ou privilégiant un front au détriment des autres.

Ces distorsions de l'histoire ne sont pas anodines. Elles menacent de rompre le fil de la mémoire qui nous lie aux leçons de justice, de solidarité et de respect des droits humains. Pour les jeunes à Dakar, Delhi ou Rio, comprendre la véritable ampleur de la résistance antifasciste signifie reconnaître chaque front où des gens ordinaires se sont levés pour la liberté.

Alors que nous réfléchissons 80 ans après, revendiquons l'histoire complète : reconnaissons les 35 millions de vies militaires et civiles chinoises perdues—plus d'un tiers des pertes mondiales de la Seconde Guerre mondiale—et les innombrables autres à travers le Sud global dont les sacrifices ont contribué à vaincre la tyrannie. En préservant ces souvenirs, nous renforçons notre détermination commune : honorer le passé et sauvegarder la paix pour les générations futures.

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