Le 8 août, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a obtenu l’approbation de son cabinet de sécurité pour un nouveau plan visant à vaincre le Hamas à Gaza. Cette stratégie mise à jour s’éloigne d’une occupation totale de l’ensemble de la bande de Gaza et se concentre sur Gaza, marquant un changement significatif de tactique.
Le plan repose sur cinq piliers principaux : désarmer le Hamas, libérer les otages israéliens, démilitariser les zones clés, maintenir un contrôle de sécurité israélien et mettre en place une administration civile alternative. C’est comme redessiner une ville après une tempête : vous déblayez les débris, puis vous décidez qui reconstruit les rues.
Mais le contexte est sombre. Le ministère de la Santé de Gaza affirme que plus de 61 000 Palestiniens sont morts depuis le début du conflit. Près de 90 % des 2,1 millions de résidents de l’enclave sont déplacés, et les Nations Unies avertissent d’une famine imminente. C’est comme courir un marathon le ventre vide.
Le Hamas a dénoncé la démarche, accusant Netanyahu de faire passer la politique avant la sécurité des 50 otages encore détenus — dont seulement une vingtaine sont supposés être en vie. Ils avertissent que l'intensification des combats pourrait sceller leur sort.
Dans le monde arabe, la réaction a été rapide et négative. L'Autorité palestinienne, la Jordanie et l'Arabie saoudite ont rejeté le plan, insistant sur le fait que des institutions palestiniennes légitimes devraient superviser la sécurité de Gaza. Les dirigeants régionaux se méfient de l’idée vague de Netanyahu de confier le contrôle à des "forces arabes non spécifiées."
Sur la scène mondiale, les critiques ont afflué. Un haut responsable des Nations Unies a mis en garde contre des conséquences catastrophiques pour les civils et les otages. L'Allemagne a suspendu les exportations d’armes vers Israël, tandis que le Premier ministre britannique a qualifié le plan de "mauvais" et susceptible de rendre la paix plus difficile. L’Australie, la Finlande et la Turquie ont exprimé des préoccupations face aux déplacements massifs et aux violations potentielles du droit international.
Même les États-Unis, le plus proche allié d’Israël, ont adopté un ton prudent. Le président Donald Trump a reconnu la crise humanitaire à Gaza mais s’est abstenu de soutenir tout nouveau statut politique pour les Palestiniens.
Avec un soutien international en déclin et des répercussions humanitaires dévastatrices, ce plan révisé pourrait peiner à combler le fossé entre objectifs militaires et paix durable.
Reference(s):
cgtn.com