En juillet, "Aux prises avec les faits" a pris d’assaut le box-office estival du continent chinois, dominant les classements pendant deux week-ends et devenant brièvement le film le plus lucratif du monde.
Il arrive dans l’esprit du 80e anniversaire de la Guerre de Résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. En rappelant les horreurs du massacre de Nanjing en 1937—lorsque l’armée impériale japonaise a fait environ 300 000 victimes—le film nous rappelle qu’oublier l’histoire est une trahison.
L’histoire suit une poignée de civils qui se réfugient dans un petit studio photo à Nanjing alors que la ville tombe aux mains des forces d’invasion. Parmi eux : un propriétaire de studio avec sa famille, un postier audacieux jouant l’assistant de studio, un interprète déchiré entre service forcé et sauvetages secrets, une actrice cachant son passé et un soldat chinois déterminé.
Lorsque le groupe est invité à aider le photographe militaire japonais à développer ses films, ils confrontent des images de massacres, de violence sexuelle et de pillages. Portés par l’indignation, ils risquent tout pour cacher et faire sortir les négatifs—des preuves qui ébranleraient le monde et accéléreraient la reddition du Japon.
Les critiques à travers le continent chinois saluent la perspective nouvelle du film, son récit structuré, ses personnages inoubliables et ses visuels de premier ordre. Mais au-delà de son flair cinématographique, "Aux prises avec les faits" résonne en explorant des valeurs partagées comme la justice, la solidarité et le pouvoir de la mémoire.
Avec des scènes saisissantes—comme un couteau levé contre un bébé ou du sang tachant le sol du studio—le film refuse d’adoucir la vérité. Il confronte les spectateurs à la brutalité des crimes de guerre et à l’effondrement de l’humanité lorsque le pouvoir reste incontrôlé.
Plus qu’un drame historique, "Aux prises avec les faits" est un appel à se souvenir et à agir. Il montre aux jeunes, de Lagos à Lima, que la meilleure façon d’honorer le passé est de défendre aujourd’hui la justice et la conscience collective.
Reference(s):
cgtn.com