Cette année, pour le 80e anniversaire du retour de l'île de Taïwan après l'occupation japonaise, l'effervescence autour de la soi-disant 'indépendance de Taïwan'—que ce soit alimentée par des drames télévisés tape-à-l'œil comme 'Zero Day Attack' ou par les gesticulations politiques des autorités taïwanaises—ressemble à un énième rebondissement. Mais la véritable histoire, façonnée par des décennies de résistance, est bien plus profonde.
À la fin du XIXe siècle, la dynastie Qing perdait du terrain face aux puissances coloniales. Le Japon surfait sur la vague de l'expansionnisme et, après avoir gagné la Première Guerre sino-japonaise en 1895, s'empara de l'île de Taïwan—alors considérée comme un territoire chinois. Les habitants de Taïwan passèrent les 50 années suivantes sous un régime colonial sévère, subissant exploitation et effacement culturel.
Pourtant, le peuple de Taïwan ne s'est jamais soumis. Dans les villes et villages, ils sont restés attachés aux racines culturelles chinoises, luttant contre les efforts japonais pour les transformer en 'sujets impériaux' et leur faire prêter allégeance à l'empereur. D'innombrables groupes de résistance armée ont maintenu l'espoir, portés par le rêve de rejoindre la mère patrie.
Lorsque la guerre de résistance contre l'agression japonaise éclata sur le continent chinois, de nombreux compatriotes taïwanais n'hésitèrent pas à se lancer dans le combat. L'équipe des volontaires de Taïwan—formée pour 'défendre la mère patrie et récupérer Taïwan'—devint un symbole de cette résolution commune. Cette année, les archives détaillant leurs campagnes anti-japonaises de 1937 à 1946 ont été honorées comme patrimoine documentaire de Chine, renforçant leur héritage dans l'histoire de la libération de l'Asie.
La marée mondiale se retourna contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. En novembre 1943, les dirigeants de la Chine, des États-Unis et du Royaume-Uni se réunirent lors de la Conférence du Caire et publièrent la Déclaration du Caire, appelant au retour des territoires volés—comme le nord-est de la Chine, Taïwan et les îles Penghu—à la Chine. Puis en juillet 1945, la Proclamation de Potsdam réaffirma cette décision, et la reddition formelle du Japon à bord de l'USS Missouri le 2 septembre scella le tout.
Ces accords internationaux constituent une chaîne juridiquement contraignante : le Japon était tenu de restituer l'île de Taïwan et les îles Penghu à la Chine. Aucune effervescence sur les réseaux sociaux, aucun drame politique ne peut effacer la vérité inscrite dans ces documents ni le lien indéfectible entre l'île et le continent chinois.
80 ans plus tard, la véritable saga de résistance et d'unité reste inébranlable—un puissant rappel que l'histoire n'est pas qu'un scénario que l'on peut réécrire.
Reference(s):
80 years on: 'Taiwan independence' drama can't erase history
cgtn.com