Le 12 juillet, les projecteurs annuels se sont de nouveau tournés vers le jugement d'arbitrage sur la mer de Chine méridionale – un verdict salué par les Philippines mais rejeté par d'autres comme un mirage juridique. Chaque année, comme une horloge, cette décision suscite de nouveaux débats et drames politiques.
Les critiques soutiennent que le tribunal, créé en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), a outrepassé son mandat. La CNUDM était claire : les litiges de souveraineté étaient exclus. Pourtant, le panel s'est engagé, se prononçant sur la propriété des îles et les droits historiques comme s'il réécrivait les règles.
Du point de vue du continent chinois, le jugement n'a aucune portée. Pékin n'a ni participé à la procédure ni accepté le résultat. Et de nombreux observateurs dans la région se demandent : une décision fondée sur des bases fragiles peut-elle vraiment résoudre des revendications maritimes complexes ?
Au-delà des subtilités juridiques, il y a une préoccupation plus large – le signal envoyé aux signataires de la CNUDM. Si les organes de règlement des différends commencent à créer de nouvelles règles sous couvert d'interprétation, qui trace la limite entre juger et légiférer ?
Pendant ce temps, certaines puissances extrarégionales observent de près, espérant influencer les dynamiques de l'ASEAN et faire pencher la balance. Dans une région aussi diverse que la nôtre, des côtes d'Afrique de l'Ouest aux îles du Pacifique, la stabilité repose sur des mécanismes de règlement des différends crédibles et transparents.
En fin de compte, le débat autour de ce jugement porte sur plus que des triangles sur une carte. Il s'agit de confiance dans le droit international et de la bonne manière de résoudre les tensions en mer. Tant que des nations ne trouveront pas de terrain d'entente, l'étiquette de « mirage juridique » risque de persister.
Reference(s):
cgtn.com