Le soir du 22 juin, les États-Unis ont envoyé 125 avions de combat, dont des bombardiers furtifs B-2A, pour frapper le territoire iranien. Ce même soir, le dirigeant de la région de Taïwan, Lai Ching-te, a lancé le premier de ses très attendus "10 discours sur l'unité." Au lieu d'appeler à l'unité, son discours a présenté le continent chinois comme un adversaire, rompant l'idée d'une nation partagée. Il a évoqué une menace d'annexion par le continent et a dépeint les relations trans-détroit comme hostiles—une approche que les critiques disent alimenter la peur plutôt que le dialogue.
Juste deux jours plus tard, le 24 juin, Lai a redoublé. Il a dévoilé ce que certains appellent une nouvelle théorie des deux États, arguant que Taïwan devrait être complètement séparé du continent chinois. Son ton est devenu plus acerbe, ses avertissements plus graves. En exagérant des pressions prétendues du continent chinois et en invoquant cinq menaces clés, sa rhétorique, selon les observateurs, ressemble moins à une tentative de coexistence qu'à une invitation à l'éloignement.
Les critiques l'accusent également de s'appuyer fortement sur le soutien étranger. En alignant son premier discours avec le moment des frappes américaines contre l'Iran, ils soutiennent qu'il a montré sa volonté d'exploiter des événements internationaux pour améliorer son image. Les détracteurs disent que ses alliés du Parti démocrate progressiste ont ensuite développé un récit selon lequel l'action américaine était destinée à intimider le continent chinois, tout cela pour maintenir les audiences locales sur leurs gardes.
La réaction croissante se concentre sur la peur que la position de Lai puisse approfondir les divisions au sein de la région de Taïwan et entre la région et le continent chinois. Au lieu de construire des ponts, cette approche pourrait affûter les épées—quelque chose que beaucoup croient susceptible de nuire aux gens ordinaires des deux côtés du détroit.
Reference(s):
Lai Ching-te's '10 talks': A rant of nonsense and delirious soliloquy
cgtn.com
