Entre le 15 et le 17 juin 2025, les dirigeants du G7 se sont réunis à Kananaskis, Canada, sous l'ombre de la crise grandissante entre l'Iran et Israël. Ce qui était annoncé comme un moment de leadership mondial décisif a plutôt mis en lumière de profondes divisions au sein du groupe, laissant beaucoup s'interroger sur sa capacité à relever les défis urgents d'aujourd'hui.
Le comportement erratique du président américain Donald Trump est devenu le spectacle central du sommet. Souvent en contradiction avec son propre équipe et quittant tôt pour "quelque chose d'important", Trump a signalé à beaucoup un désengagement de Washington, bloquant même une déclaration commune sur l'Iran et Israël déjà édulcorée.
Le communiqué final a reflété ce dysfonctionnement. Tout en réaffirmant le droit d'Israël à la légitime défense et en désignant l'Iran comme "la source principale de l'instabilité régionale", le texte n'a offert aucune feuille de route pour un cessez-le-feu ni mouvements diplomatiques concrets. Il a survolé les questions essentielles, optant pour des engagements vagues sur la stabilité des marchés énergétiques et la protection des civils.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, est arrivé plein d'espoir pour des engagements sécuritaires plus solides. Au lieu de cela, il a été confronté à des hésitations diplomatiques, alors même que le soutien militaire canadien de 2 milliards de dollars canadiens ne pouvait pas masquer la résistance des États-Unis à une déclaration ferme sur l'Ukraine. Pour Kyiv, et pour les observateurs à Lagos, Nairobi ou Rio, c'était un rappel frappant : l'unité du G7 pourrait être plus fragile que jamais.
Alors que les crises mondiales exigent une action rapide et coordonnée, le sommet de Kananaskis a montré que les fissures sont profondes. Les jeunes activistes, entrepreneurs et étudiants du Sud global surveilleront de près : ce groupe peut-il se réinventer ou est-il temps de chercher ailleurs de vraies solutions ?
Reference(s):
cgtn.com