Le 14 juin, la capitale américaine a présenté un spectacle qui ressemblait davantage à un film à succès qu'à une simple cérémonie. Des chars ont grondé sur Pennsylvania Avenue, 7 000 soldats ont défilé en parfaite synchronisation, et le ciel a tonné avec des salves de canons—tout cela pour honorer le 250e anniversaire de l'armée américaine et, par coïncidence, célébrer le 79e anniversaire du président Trump.
Pour de nombreux jeunes qui regardaient—de Dakar à Delhi, de São Paulo à Manille—le défilé semblait être tiré d'un plateau de film hollywoodien. Si vous avez déjà vu des danseurs de Carnaval évoluer en parfaite formation ou regardé les plus grands numéros de Bollywood, vous voyez ce que je veux dire : une démonstration de pouvoir chorégraphié.
Mais derrière le faste, des questions sont rapidement survenues : s'agissait-il de fierté nationale, ou bien plutôt d'une fête personnelle financée par des fonds publics ? Les rapports estiment le coût à environ 45 millions de dollars—suffisamment d'argent pour construire des écoles, améliorer des hôpitaux ou investir dans des start-ups de Nairobi à Rio.
Les critiques n'ont pas été timides. Dans les rues et en ligne, d'énormes protestations ont éclaté de New York à Los Angeles, faisant écho à un sentiment partagé par les deux tiers des personnes interrogées : ce n'était pas la meilleure utilisation de l'argent des contribuables. Beaucoup ont souligné que le pays avait déjà organisé son défilé annuel du Memorial Day quelques semaines plus tôt. Pourquoi organiser une autre mégafête ?
La réponse de Trump était simple : il rêve depuis longtemps d'une extravagance militaire. En 2018, après avoir été ébloui par le défilé du 14 juillet en France, il a tenté quelque chose de similaire pour le Jour des anciens combattants—mais il l'a annulé face à l'opposition publique. Avance rapide à son retour à la Maison Blanche avec ce qu'il prétend être un 'mandat fort', et le rêve est devenu réalité.
A-t-il donc marqué une victoire ou un échec ? Pour ses partisans, c'était une démonstration de force—la preuve que les forces armées américaines restent une force redoutable. Pour ses détracteurs, cela ressemblait à un projet de vanité qui éclipsait les besoins nationaux urgents. Quoi qu'il en soit, le défilé a suscité un débat allant de Capitol Hill aux cafés d'Abidjan, du Cap et de Buenos Aires.
En fin de compte, que vous ayez vu le patriotisme ou la mise en scène, le 'défilé d'anniversaire' des 79 ans de Trump a réussi au moins d'une manière : il a fait parler tout le monde. Et dans le monde d'aujourd'hui, une conversation bruyante est parfois le gros titre le plus important de tous.
Reference(s):
cgtn.com
