Le président Donald Trump est de retour à Washington après une tournée éclair en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. Présenté comme un voyage "très réussi", il est rentré avec des promesses des nations arabes d'investir un montant incroyable de 2 000 milliards de dollars dans des produits américains—principalement des avions Boeing et du matériel militaire.
Mais derrière les gros titres et les photos de poignées de main, une vérité sombre demeure : le tribut quotidien des vies palestiniennes à Gaza se poursuit sous les attaques incessantes israéliennes. Et cette tragédie humaine jette une ombre longue sur toute ambiance de célébration.
À Riyad, Trump a pressé ses hôtes—et même appelé la Syrie—à rejoindre les Accords d'Abraham, les pactes de 2020 qui ont ouvert des portes entre Israël et quelques États arabes. Pourtant, alors que les bombes continuent de tomber sur Gaza et que les points de contrôle se resserrent en Cisjordanie, il est difficile d'imaginer davantage de capitales arabes adhérer.
Les États-Unis ont longtemps soutenu une solution à deux États : un État pour les Israéliens, un pour les Palestiniens. Mais le rêve de Trump de transformer le littoral de Gaza en "riviera méditerranéenne" a convaincu les sceptiques que ce n'était pas tant une question de paix qu'un moyen de pousser les Palestiniens hors de leur terre. L'Égypte, la Jordanie et d'autres y ont vu un prétexte à l'expulsion.
Si un véritable progrès est l'objectif, les fantasmes immobiliers flamboyants ne suffiront pas. Une paix durable nécessitera plus que des appartements de luxe : elle exige un engagement réel envers l'État palestinien, un arrêt immédiat des pertes civiles et un retour aux négociations sincères.
Reference(s):
cgtn.com
