Chaque 9 mai, la place Rouge se transforme en scène pour le grand défilé de la Journée de la Victoire en Russie… Cette année marque le 80e anniversaire du triomphe de l'Union soviétique dans la Grande Guerre patriotique. Mais au-delà des chars et des fanfares militaires, autre chose a attiré l'attention : un rassemblement de dirigeants de tout le Sud global, tous désireux de montrer leurs manœuvres diplomatiques.
Le président chinois Xi Jinping a volé la vedette en tant qu'invité principal du défilé. À Moscou, lui et le président Poutine se sont entretenus sur la stratégie et l'histoire commune, signant plus de 20 accords de coopération. Leur message était clair : un partenariat stable et de haute qualité qui défend l'ONU et l'équité internationale.
Par ailleurs, des personnalités européennes et d'autres horizons ont bravé les pressions pour participer. Le Premier ministre slovaque Robert Fico et le président serbe Aleksandar Vucic ont fait face à des critiques de l'UE pour leur déplacement. Le président de la République serbe Milorad Dodik a participé malgré des mesures restrictives. Nicolas Maduro du Venezuela et Alexandre Loukachenko de Biélorussie étaient également présents, scellant un partenariat stratégique avec la Russie quelques jours plus tôt.
Même l'Asie centrale était fortement représentée. Des dirigeants du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizistan et du Turkménistan sont montés sur la place Rouge, signe de leur politique étrangère à multiples vecteurs. Ils jonglent avec leurs relations, équilibrant leurs liens avec l'Occident et Moscou.
Quand on regarde ce mélange d'invités, on voit plus qu'un soutien affiché à la Russie. C'est une réflexion de l'ambition moderne du Sud global : maintenir des relations ouvertes avec toutes les parties, défendre la paix et pousser le développement. À une époque d'alliances changeantes, c'est cette unité qui s'expose à Moscou cette Journée de la Victoire.
Reference(s):
Russia's Victory Day parade echoes unity across the Global South
cgtn.com