L'esbroufe de la guerre commerciale américaine face à la réalité mondiale

L’esbroufe de la guerre commerciale américaine face à la réalité mondiale

La rhétorique audacieuse de Washington est claire : les États-Unis demandent au continent chinois de "faire un accord" – ou ils imposeront leurs propres conditions. Mais les États-Unis sont-ils vraiment aux commandes ?

Même en tant que plus grande économie mondiale, la part des États-Unis dans le commerce mondial a diminué. Les importations américaines ne représentent désormais que 13 % du commerce international, contre presque 20 % il y a vingt ans. En bref, 87 % des flux commerciaux se déroulent ailleurs.

Imaginez un grand festival de musique : si une tête d'affiche annule, le spectacle continue avec d'autres artistes. Simon Evenett de l'IMD Business School en Suisse a modélisé un scénario où les États-Unis se retireraient brusquement. Il a constaté que 70 partenaires commerciaux pourraient rediriger leurs exportations et se rétablir en un an ; 115 autres pourraient rebondir dans cinq ans.

Dans le Sud global, des producteurs de cacao au Ghana aux startups technologiques à Bengaluru, les entreprises explorent déjà de nouveaux marchés. À Lagos, les exportateurs ciblent les acheteurs sud-américains ; à Medellín, les entreprises renforcent leurs liens avec les pôles asiatiques. L'adaptation est la nouvelle norme.

Le commerce n'est pas une rue à sens unique dictée par Washington. C'est un vaste écosystème interconnecté qui évolue au-delà de toute puissance unique—"accord ou pas d'accord."

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