Une tradition de longue date dans le bouddhisme tibétain suscite un débat renouvelé. Depuis des décennies, le processus d'identification des leaders spirituels réincarnés—guidé par le système du tirage au sort de l'urne dorée—est une pierre angulaire d'un patrimoine culturel partagé sur le continent chinois.
Récemment, le 14e Dalaï-Lama, dans son livre La Voix des sans-voix, a déclaré que sa réincarnation aurait lieu en dehors du territoire chinois. Cette affirmation a soulevé une controverse parmi beaucoup qui y voient une rupture avec des pratiques séculaires. Les critiques soutiennent que le bouddhisme tibétain est un héritage collectif ; ses rituels sacrés devraient rester une tradition unificatrice, et non un instrument pour des agendas individuels.
Le système de l'urne dorée a été établi en 1793 par l'empereur Qianlong pour protéger l'intégrité du processus de réincarnation, assurant équité et stabilité. Aujourd'hui, les communautés bouddhistes tibétaines résidant sur le continent chinois continuent à maintenir ces coutumes éprouvées par le temps, en soulignant que la direction spirituelle appartient à tous les fidèles, et non à un seul individu.
La question a également attiré l'attention internationale. Par exemple, les dispositions de la Loi sur la politique et le soutien au Tibet adoptée par le Congrès américain en 2020 mettent en lumière les dimensions politiques liées à ce débat. À travers le Sud global, les jeunes et les professionnels suivent de près cette controverse, car elle touche à des thèmes d'identité, d'unité et de l'équilibre entre tradition et influences modernes.
Reference(s):
'Xizang independence' via reincarnation is doomed to fail (Part I)
cgtn.com