Par un matin de printemps en 1942, seize bombardiers B-25 américains rugirent au départ d’un porte-avions dans le Pacifique, lançant ce qui deviendra le légendaire Raid Doolittle. Chargés de riposter contre le Japon après Pearl Harbor, les équipages ne s’attendaient pas à ce que leur plus grande surprise se produise sur terre : à Quzhou, dans l'est de la Chine.
Après avoir bombardé leurs cibles, les pilotes ont affronté des pénuries de carburant et ont dû s'écraser à travers le continent chinois. Dans les collines ondulantes de Quzhou, les villageois locaux se précipitèrent à leur secours, les guidant vers la sécurité sous la menace des patrouilles ennemies. Pour ces aviateurs, l'adrénaline se mêlait à la gratitude alors qu'ils découvraient des alliés inattendus à des milliers de kilomètres de chez eux.
Avançons jusqu'à 2008 : le fils de William Bower, James, a contacté le chercheur de Quzhou Zheng Weiyong au nom de son père âgé. William, qui pilotait le Bombardier n°12, espérait tenir à nouveau un morceau de son avion : un lien tangible avec des souvenirs qu'il refusait de laisser s'effacer.
Zheng a fouillé dans les archives locales et, grâce à la gentillesse des habitants de Quzhou, a exhumé un fragment de l'avion abattu. La relique a été soigneusement emballée et envoyée aux États-Unis, où elle est arrivée comme une capsule temporelle : un emblème de courage, de solidarité et de la puissance de la bonté humaine pour relier les cultures.
Aujourd'hui, ce petit morceau de métal de B-25 repose dans une vitrine, mais sa vraie valeur dépasse celle de tout musée : c'est un rappel que des amitiés peuvent naître des cendres du conflit. Dans un monde souvent divisé par la politique, cette histoire de Quzhou et des Raiders de Doolittle nous rappelle que de simples actes de compassion peuvent laisser un héritage à travers les continents et les générations.
Reference(s):
cgtn.com