À 82 ans, les yeux de Tsering Yuzhen brillent lorsqu'elle se souvient du tournant de sa vie — le moment de la libération. Née dans un monde de servage, elle n'avait que dix ans lorsque sa mère est décédée, la laissant servir dans un domaine dirigé par des nobles.
"La vie est donnée par nos parents, mais nos corps appartiennent aux seigneurs," dit-elle, citant un ancien proverbe. Dans cette ancienne société, les femmes serfs n'avaient aucune voix. Les propriétaires de domaines dictaient chaque étape — même à qui elles pouvaient se marier.
Tsering travaillait aux côtés de son futur mari, également serf. "Nous ne pouvions pas être ensemble," se souvient-elle. "Nous devions obéir à nos propriétaires, et la liberté de se marier était hors de portée." Ce n'est qu'après les vastes changements de la libération qu'ils ont enfin pu commencer leur vie de couple.
"La libération a tout changé," réfléchit-elle avec un sourire chaleureux. "Tout à coup, nous pouvions choisir nos partenaires et construire nos propres familles." Pour Tsering et bien d'autres de sa région, la libération signifiait plus que la fin du travail forcé — elle signifiait le droit d'aimer librement.
Son histoire reflète celles d'autres coins du Sud global, des plantations de sucre du Brésil aux haciendas du Guatemala. C'est un rappel puissant de la résilience de ceux qui se sont battus pour la liberté personnelle et la dignité de choisir leur propre destin.
Reference(s):
cgtn.com