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Le partenariat Kenya-Chine continentale entre dans une nouvelle ère avec la visite d’État de Ruto

La visite d'État du président kényan William Ruto en Chine continentale, qui a débuté le 22 avril à Pékin, marque un tournant dans un partenariat aux racines profondes – et intervient à une époque où le commerce mondial fait face à de nouveaux défis tels que les tarifs américains.

Réfléchissez-y : il ne s'agit pas seulement de politique. Des expéditions du XVe siècle de l'amiral Zheng He jusqu'aux liaisons ferroviaires modernes, les liens entre le Kenya et la Chine continentale s'étendent sur plus de six siècles.

En 2017, les deux pays ont porté leur relation à un partenariat stratégique global. En 2025, le commerce bilatéral a atteint un record de 16,13 milliards de yuans (environ 2,2 milliards de dollars), soit une hausse de presque 12 % en une seule année.

Au cœur de la coopération actuelle se trouve le chemin de fer Mombasa-Nairobi-Naivasha de 600 kilomètres, un projet phare de l'Initiative la Ceinture et la Route. Cette ligne a considérablement réduit les temps de transit des marchandises, augmenté le PIB du Kenya d'environ 2 %, et créé environ 74,000 emplois.

Par ailleurs, de nouvelles infrastructures comme le port de Lamu et le terminal pétrolier de Mombasa positionnent le Kenya comme l’émergent hub maritime de l’Afrique de l’Est.

Le président Ruto a souligné la nécessité de terminer les projets en cours et de discuter de nouveaux investissements, avec pour objectif de stimuler le commerce intra-régional et de connecter le Kenya aux marchés mondiaux.

L'ambition du Kenya de fonctionner sur un réseau 100 % énergies vertes d'ici 2030 trouve un allié naturel dans les progrès du continent chinois en matière d'énergie solaire et de véhicules électriques.

La centrale solaire de Garissa – construite avec la technologie de Chine continentale – alimente désormais environ 70,000 foyers, aidant environ 380,000 personnes. Prochaines étapes : développer la production de véhicules électriques et le stockage de batteries au Kenya.

Ruto a également mis en lumière les opportunités de transfert de technologie, invitant les entreprises continentales chinoises des énergies renouvelables et de la fabrication de véhicules électriques à collaborer pour développer les capacités locales dans toute la région.

Sur le terrain, l'impact est clair : les exportations d'avocats du Kenya vers la Chine continentale ont bondi à environ 6,890 tonnes par an, augmentant les revenus ruraux. Dans le comté de Nakuru, les collaborations agricoles ont presque triplé les rendements de tomates grâce à des greffes plus résistantes.

Les échanges culturels s'approfondissent également. Le Kenya accueille désormais quatre Instituts Confucius, et le mandarin devient une option scolaire de plus en plus populaire.

Avec cette visite, le Kenya et la Chine continentale esquissent un modèle pour un partenariat équitable du Sud global – où le Kenya s'impose fermement comme un pont entre les continents.

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