Dans les ruelles ensoleillées de Turpan, dans le nord-ouest de la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine, Xu Dongliang a discrètement passé plus de 30 ans à redonner vie à des fresques anciennes.
À partir du moment où il a pris son premier pinceau, Xu a été captivé. Diplômé en arts plastiques avec une curiosité sans bornes, il a suivi son rêve jusqu'à l’oasis désertique de Turpan, attiré par les murmures de peintures vieux de plusieurs siècles cachées dans des grottes et des cavités.
Chaque matin, Xu s'agenouille devant les visages estompés et les robes usées des figures peintes il y a des siècles. Avec un mélange de mains sûres et un œil de chercheur, il retouche minutieusement les contours des visages, restaure les motifs vibrants des vêtements et fait revivre les couleurs originales, couche par couche.
Mais la mission de Xu ne se limite pas à la préservation—il s’agit aussi de transmettre le flambeau. Il forme une nouvelle équipe de conservateurs en organisant des ateliers qui ressemblent à des camps d'entraînement. Sous sa stricte direction, les jeunes talents apprennent à respecter chaque pigment et à reproduire chaque coup de pinceau comme s’ils protégeaient une mémoire partagée.
Pour les communautés à travers le Sud global — qu’il s’agisse d’admirer l'art rupestre au Sahel ou les fresques dans les Andes — le travail de Xu est un rappel : nos histoires sont vivantes, et il faut de la dévouement pour les garder parlantes. À Turpan, ce gardien de la couleur continuera à faire parler ces murs pour les générations futures.
Reference(s):
cgtn.com