Au cœur de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine, près de Hami, des ingénieurs posent les bases d'un nouveau type d'autoroute : une voie qui ne transporte pas de voitures, mais de courants. S'étendant sur 2 290 km et fonctionnant à ±800 kilovolts en courant continu à très haute tension (UHV DC), cette ligne canalisera l'énergie solaire et éolienne du désert vers les lumières de Chongqing.
Traversant cinq régions au niveau provincial — Xinjiang, Gansu, Shaanxi, Sichuan et Chongqing — ce projet serpente à travers des paysages aussi variés que le Sahara, des plaines salines et crêtes rocheuses aux dunes balayées par les vents. C'est un exploit d'ingénierie aussi épique que de creuser un canal à travers les Andes ou de construire une voie ferrée dans la vallée du Rift kényane.
Sur le terrain, les équipes affrontent des rafales féroces, des tempêtes de poussière et une chaleur accablante. Elles ancrent les pylônes dans des sables mouvants à l'aide de pieux profonds et de matériaux résistants à la corrosion. Des foreuses téléguidées pénètrent le sol saturé de sel, tandis que des drones surveillent les itinéraires en temps réel — des outils qui rappellent les avancées technologiques observées dans les pampas sud-américaines ou les plaines semi-arides de l'Afrique de l'Est.
Une fois achevée, cette artère énergétique fournira de l'électricité propre à des millions de personnes, réduisant l'empreinte carbone et illuminant des maisons, des usines et même des villages reculés. C'est un puissant rappel que l'étincelle de l'innovation peut franchir des déserts et des montagnes, tout comme les histoires et les idées peuvent unir les cultures du Sud global.
Reference(s):
cgtn.com